Le chef de l’état haïtien, Jocelerme Privert, a évoqué hier divers paramètres prouvant la complexité du processus électoral.Réagissant aux accusations relatives au report du scrutin, M. Privert a rejeté la responsabilité sur le Parlement.Les législateurs ont gaspillé 25 jours avant de rejeter la nomination du Premier Ministre Fritz Jean, insiste t- il. Il croit que ce temps aurait permis la formation du Conseil Electoral Provisoire (CEP) et la mise en branle du processus électoral. Toutefois M. Privert attire l’attention sur la nécessité d’évaluer le processus avant de fixer une nouvelle date.Il met en garde contre de nouveaux reports du scrutin si les conditions ne sont pas réunies.Les mêmes causes produisent les mêmes effets, dit-il faisant allusion aux trois précédents reports du scrutin. De l’avis du chef de l’état une évaluation du processus est indispensable. Il rappelle que l’accord du 6 février avait prévue cette évaluation avant le second tour de la présidentielle. Le 24 avril avait été prévu dans l’accord pour la tenue du second tour et des législatives complémentaires.Le 24 avril n’est pas une date magique, a laissé entendre M. Privert rappelant qu’il revient au Cep de déterminer la date du scrutin. Hier le Parti haïtien Tet Kalé et alliés avaient mobilisé de nombreux partisans dans les rues pour réclamer la tenue des élections.Ils accusent le chef de l’état d’avoir violé l’accord. LLM / radio Métropole Haïti