Le torchon brûle entre les membres de la commission parlementaire de justice et les hauts cadres de la police.A l’origine de cette situation le refus de Mario Andrésol et des ses adjoints de répondre à une convocation de la commission sur le dossier du kidnapping.Les députés sont mécontents de l’attitude des responsables de la PNH dont certains ont accompagné le premier ministre désigné lors du dépôt de ses pièces à la chambre basse. » Il s’agit d’un manque de respect », lance le député Steven Benoît pour qui les autorités policières ont ignoré l’appel des élus.Le député Ronald Lareche considère Mario Andrésol comme démissionnaire puisqu’il n’accorde aucune priorité à la lutte contre le kidnapping. » Il n’y a que 15 policiers affectés à la cellule contre enlèvement de la DCPJ », dit-il révélant que cette direction est dépourvue de moyen.De son coté, le chef de la police, Mario Andrésol soutient qu’il n’avait pas été informé officiellement de la convocation de la chambre basse.Tout en indiquant qu’il n’avait pas reçu d’instruction officielle de la part du ministre de la justice, M. Andrésol se déclare prêt à répondre aux questions des députés. » Je ne peux répondre aux questions des élus sans le feu vert du ministre », affirme t-il soulignant que la procédure consacrée a été respectée auparavant.Le président de la commission sénatoriale de sécurité, Youri Latortue, appuie ce point de vue expliquant que les députés peuvent avoir des séances de travail avec le chef de la police. » La coutume parlementaire veut que seuls les ministres peuvent être convoqués « , argue le sénateur Latortue.Il assure que le grand corps veut avoir des données sur les libérations de criminels récidivistes, responsables de la recrudescence des actes d’enlèvement.Le sénateur Latortue estime qu’une harmonisation des relations entre la PNH et l’appareil judiciaire permettra des dérives.
Problème de communication entre les autorités législatives et policières
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