Protestations après la marche avortée de l’Opposition à Port-au-Prince

Des responsables de la Plate-forme Démocratique s’interrogent sur la volonté des agents de la Police nationale de garantir la sécurité des manifestants qui réclament le départ du président Jean Bertrand Aristide. De l’avis de ces dirgeants de l’opposition, les forces de l’ordre ont délibérément dispersé brutalement la marche pacifique de la Plateforme du mardi 30 décembre 2003. “Chasser le naturel, il revient au galop”, ce dicton correspond au comportement des agents de la Police Nationale qui ont dispersé, mardi, à coup de gaz de lacrymogène et de tirs d’armes automatiques la nouvelle marche pacifique de la Plate-forme Démocratique dans les rues de Port-au-Prince. La réaction des forces de l’ordre par rapport aux manifestants à Lalue qui réclamaient le respect du parcours initial de la marche ( défilé de l’ambassade américaine au bord de mer et retour au point de départ Place Canapé Vert) a été surprenante pour plus d’un. L’un des porte-parole du groupe des 184, Charles Henry Baker, n’a pas ménagé ses propos et estime que l’ordre d’empêcher à la manifestation de poursuivre son cours est venu du Palais National. M. Baker, détenu pendant environ quinze jours au Pénitencier National sous l’accusation de permis de port d’armes non renouvelé, soutient que la moblisation doit continuer afin de juger les dirigeants Lavalas et les jeter en prison. La colère des manifestants qui ont inhalé du gaz lacrymogènes était à son plus haut niveau d ’autant que deux (2) de leurs camarades ont été atteints par balles. En dépit de cette situation qui régnait au bas de Lalue, à quelques mètres de Poste Marchand, les manifestants ne voulaient pas abandonner le combat, y compris une des victimes dont le bras ,fracturé par un projectile, vidait de tout son sang. Toutefois , les manifestants ont été contraints de battre en retraite car les partisans armés du Président Aristide tiraient de même que les agents du CIMO. Le policier qui a volé la vedette , mardi , a été l’inspecteur du CIMO , Jackson Bernard surnommé « Gwo Jak » , très actif dans la répression de la manifestation anti-gouvernementale. Le sénateur Dany Toussaint dénonce la façon dont les policiers ont dispersé la manifestation des membres de la Plateforme Démocratique. Le parlementaire qui était du nombre des manifestants a indiqué que l’attitude des policiers confirme le caractère « fasciste » du régime lavalas avide de sang. Le sénateur souhaite la poursuite de la mobilisation pour obtenir le départ du président Aristide tout en dénoncant certains membres de la police nationale.

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