Protestations après les déclarations de M. Aristide contre la presse

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L’ Association Nationale des Médias Haitiens (ANMH) a exprimé à la fois sa déception et son inquiétude suite aux virulentes critiques du président Aristide du travail de la presse. Le président de l’ANMH, Hérold Jean Francois, a déploré les propos tenus par le chef de l’Etat en appelant le gouvernement à aborder les difficultés de fonctionnement de la presse avec sérénité. M. Jean Francois a rappelé divers faits tels les assassinats des journalistes Jean Dominique et Brignol Lindor et la multiplication des actes d’intimidation pour démontrer aux autorités que le problème d’accrocs à la liberté d’expression demeure. La Convergence Démocratique qualifie de graves les propos tenus par le chef de l’Etat contre la presse ,le vendredi 27 septembre 2002, des membres de Fanmi Lavalas au Ranch de la Croix-des-Bouquets . Pour les dirigeans de l’Opposition Jean Bertrand Aristide apporte clairement son soutien aux secteurs du pouvoir qui veulent à tout prix entraver la liberté d’expression . La Convergence estime que le président de la République devait chercher de préférence à rassurer les journalistes et les propriétaires de médias indépendants qui font aujourd’hui l’objet de menaces . L’Opposition en profite pour réitérer son soutien à la corporation des journalistes en cette période difficile tout en se déclarant préoccupée. Vendredi dernier, le président Aristide s’est montré très amer vis-à-vis de la presse l’accusant de vouloir prolonger le coup d’Etat du 30 septembre 1991. La veille, Radio Kiskeya avait cessé d’émettre suite à des informations d’une source digne de foi relatives à l’incendie imminent de la station. Radio Caraibes , en solidarité avec Radio Kiskeya, avait suspendu ses émissions d’information. Dans une rencontre avec la presse , le vendredi 27 septembre 2002, en compagnie des dirigeants de l’ANMH et de l ‘AJH , les responsables de Radio Kiskeya qui avaient recu la visite de plusieurs personnalités dont l’ambassadeur américain ont dénoncé cette situation. Le même jour, des inconnus armés ont menacé de mettre le feu à Radio Ibo.

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