Publication du rapport sur la contamination au fruit ackee

76 victimes dont 53 morts en majorité des enfants, c’est le bilan de la contamination au fruit ackee dans le Nord du pays. Cette information a été confirmée par les experts haïtiens et étrangers qui se sont rendus récemment sur les lieux. Dans un rapport préliminaire qui doit être approfondi, ces experts mettent en cause le mode de consommation de l’ackee. En raison notamment de la misère qui frappe la population du Nord, les enfants mangent l’ackee sans que ce fruit n’ atteigne sa maturité. Et quand l’ackee est ainsi dégusté, avec sa toxine « l’hypoglycine », il peut entrainer la mort. Donc le problème a une dimension médicale, nutritionnelle et agricole et concerne la santé publique étant donné que cette contamination affecte un grand nombre de personnes. Pour éviter la répetition de pareille situation, le Ministère de la Santé Publique et de la Population (MSPP) a adopté un ensemble de mesures, a indiqué le Directeur général, le Docteur Emiles Charles. Il cite entre autres la campagne de sensibilisation au niveau des écoles, à domicile et la mise en place d’une structure d’intervention rapide pour prevenir d’autres cas de contamination mortelle. Cette mobilisation se poursuit car la deuxième saison de la faute consommation de l’ackee coïncide avec la période des grandes vacances ( juillet, août et septembre) . L’équipe du MSPP sur place va intensifier la campagne de sensibilisation au niveau de la population du Nord . Depuis la réalisation de l’enquête, des techniciens du Ministère de la Santé et du Center for Desease Control (CDC) des Etats-Unis ont observé une certaine accalmie dans le Nord du pays , a fait remarquer le Docteur Jocelyne Marhone Pierre responsable du service de nutrition au MSPP. L’ackee a trois parties, il est de couleur rouge vif quand il est bien mûr. Ce fruit qui est surtout consommé à la Jamaïque est dangereux et mortel lorsqu’il est mangé non mûr completement . Il contient un poison, une phytoxine qui est l’hypoglycine A. Cette toxine hépatique hydrosoluble agit sur la gluconéogénèse en empêchant la formation du glucose.

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