Publication par le Centre Pont d’une enquête sur les « travailleuses de sexe dominicaines »

Ce document intitulé « Essai d’une étude sur la prostitution des femmes dominicaines dans l’aire métropolitaine » présente un aperçu de la vie de ces femmes de joie qui font partie du décor social haitien depuis quelque temps. Dans cette étude, les enquêteurs du « Centre Pont Ayiti » révèlent que l’émergence des travailleuses de sexe dominicaines dans le pays a commencé en 1960. Mais l’analyse souligne qu’elles sont entrées massivement à Port-au-Prince vers les années 65 et 70 à cause de la prospérité économique et touristique dont jouissait Haïti à l’époque. L’étude réalisée sur près de 60 femmes de joie dominicaines indique que 4% de ces travailleuses de sexe sont des femmes mariées, 51% d’entre elles vivent en union libre et 35% vivent dans le célibat. Selon l’enquête, ces dominicaines quittent leur pays en raison des situations économiques difficiles auxquelles elles font face. Alors la prostitution devient pour elles une source de revenu leur permettant de répondre à leurs besoins et à ceux de leurs familles. D’après cette étude, les dominicaines commencent très tôt dans cette activité. La tranche d’âge varie entre 17 et 27 ans et plus. Après un temps déterminé dans le métier de prostitution, souligne l’enquête, ces filles de joie retournent en République Dominicaine. L’étude ajoute que la majorité des dominicaines contrairement à nos compatrioptes en terre étrangère qui veulent renoncer à leur nationalité restent attachées à leur citoyenneté. Selon le Centre Pont, cette étude est un essai qui sera suivi d’une enquête plus approfondie sur les femmes de joie dominicaines à Port-au-Prince.

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