Le secrétaire d’Etat à la Communication, Mario Dupuy, dément les informations diffusées ,le 3 juin 2002 ,par Radio Signal FM et relayées par le grand média britannique BBC faisant croire que la faillite de la Caisse d’Assistance d’Epargne et de Crédit (CADEC) serait dûe à des prêts consentis au chef de l’Etat et au gouvernement Lavalas. M. Dupuy croit nécessaire de préciser que le président Jean Bertrand Aristide et le gouvernement n’ont contracté aucun emprunt auprès de la CADEC. Dans un communiqué, le ministère de la culture et de la communication déclare « condamner avec la plus grande vigueur cette tendance d’un secteur de la presse nationale à jeter le discrédit sur les institutions nationales en cherchant à détruire par tous les moyens les efforts de la présidence et du gouvernement qui s’emploient à orienter le pays sur la voie de la démocratie et du développement ». Le texte du gouvernement poursuit que les médias sont » soumis à la stricte observance des règles élémentaires d’éthique qui gouvernent leur profession et que le premier devoir du journaliste est de vérifier toute information avant de la diffuser » . La direction de Radio Signal FM a protesté contre la teneur du communiqué gouvernemental . Les responsables de Signal FM à travers la directrice Anne Marie Issa parlent de menaces contre leurs journalistes et réaffirment leur volonté de lutter pour la liberté de la presse. Pour Mme Issa, il s’agit d’une nouvelle tentative d’intimidation contre Signal FM . La responsable poursuit que sa station de radio va continuer de travailler de concert avec l’ensemble des médias pour le respect de la liberté de la presse en Haiti . Par ailleurs, l’Association des Journalistes Haitiens (AJH) a saisi la Commission Interaméricaine des Droits Humains (CIDH) des cas des journalistes Darwin Saint-Julien (Haiti Progrès) et Alan Deshommes (Radio Atlantique) .Les confrères qui couvraient un mouvement de protestation d’un syndicat de paysans dans le Nord à Saint Raphaël ,le 27 mai , ont été malmenés , arrêtés et conduits au Pénitencier National à Port-au-Prince . Les autorités se refusent jusqu’ici à toute visite de la part de l’AJH qui réclame leur libération inconditionnelle .
Rapports tendus entre le gouvernement et un média privé sur fond de mise en garde à la presse
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