Ratification de Prêts Releguée au Second Plan

Lavalas a reproché à la 46ème législature d’avoir bloqué toute initiative, d’avoir abusé de son pouvoir politique, au lieu de voter les accords de prêt de la BID et de la Banque Mondiale. La nouvelle majorité était appelé donc à remédier à cette situation. Tout devait aller vite selon le Président de la République, René Préval, appelait sa majorité à brûler les étapes en passant outre même les règles de protocole ou les formes régulières de débat au parlement.C’était le 28 juillet dernier, deux mois après le scrutin contesté par l’opposition et la communauté internationale le 21 mai. Les 72 députés et 19 sénateurs lavalassiens ne prenaient pas encore siège pourtant. Ceci devait se faire un mois plus tard, soit le 28 août . Une semaine après, le Chef de l’Etat devait rappeler dans un ton plus ferme son mot d’ordre.Mais pas plus tard que le 11, la chambre suspend ses travaux, vacances constitutionnelle oblige. Yvon Neptune, président du sénat du 21 mai, définit à nouveau les accords de prêt de la BID comme grande priorité et souhaite sans hausser le ton, une convocation à l’extraordinaire du Président Préval. C’était le 18 septembre dernier et un mois plus tard, il n’y a toujours pas de convocation, les députés jouissent encore de leur vacances, les sénateurs discutent de tout sans grande décision face à un chef de gouvernement libre de tout engagement par rapport à la 47ème. Devant cette intertie, Yvon Neptune apparemment, s’en lave les mains. Le délai de ratification des accords de prêt de la BID arrive à terme. Le blocage est patent entre l’Exécutif et le Parlement Lavalas.

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