La décision des autorités Electorales haïtiennes de réaliser une investigations sur les accusations d’élections irrégulières à l’encontre de 15 députés est diversement interprétée par les dirigeants des partis politiques. Le chef de file de la Plateforme Jistis, André Michel, salue cette décision arguant que cette disposition est prévue dans le décret électoral.Il souligne qu’il ne s’agit pas de fait nouveau puisque dans les législatures précédentes certains parlementaires, coupables d’avoir enfreint les règlements, avaient été exclus. Les enquêtes du CEP doivent déterminer si des députés avaient eu recours à la corruption pour s’assurer de leur élection. Le juriste dit être dans l’attente des résultats de l’enquête et encourage les autorités électorales à traduire par devant les tribunaux les candidats et les fonctionnaires de la machine électorale impliqués dans les malversations. Raynald Liberis, un des conseillers du candidat à la présidence du PHTK, Jovenel Moise, dénonce ces investigations, qu’il considère comme illégales.Il fait remarquer que le CEP a pris cette décision sur requête de la commission indépendante d’évaluation et de vérification électorale (Cieve). C’est une structure illégale, martèle M. Liberis.Il accuse les conseillers électoraux d’avoir adopté cette décision afin de fragiliser le Parlement dans son bras de fer avec le président Privert. Appuyant la position des législateurs de l’opposition, le dirigeant du PHTK accuse le président provisoire d’oeuvrer dans l’ombre afin de conserver le pouvoir. Plusieurs organisations de la société civile et de défense des droits humains dont le RNDDH et le Conane applaudissent la décision de l’organisme Electoral arguant de la nécessité de protéger les institutions républicaines. Les leaders de la société civile avaient en maintes occasions plaidé pour une évaluation des législatives de 2015.Ils souhaitent que le CEP fournissent des explications sur les autres dossiers indexés par la Cieve dans son rapport. LLM / radio Métropole Haïti
Réactions diverses à l’enquête sur les parlementaires
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