Réagissant au rapport du département d’état américain sur la situation des droits de l’homme en Haïti, le secrétaire exécutif du Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH), Pierre Espérance, affirme que le document dresse un tableau sombre de la situation du pouvoir judiciaire. » Des juges sont impliqués dans la corruption », dit-il révélant que plusieurs magistrats ont été nommés grâce à l’influence de certains parlementaires.M. Espérance assure que la communauté internationale est en partie responsable du climat d’impunité en Haïti. » Les ressources mises en œuvre dans les programmes de réforme de la justice et de la police sont mal utilisées », déplore M. Espérance.Les points de vue des parlementaires divergent sur le rapport du département d’état. Certains élus, dont le député Jonas Coffi (Lavalas) estiment que le chef de l’état, René Préval, encourage la corruption au sein de l’administration publique.Il révèle que des sommes importantes ont été récemment décaissées en faveur des candidats de Lespwa aux sénatoriales. Estimant que les thèses du rapport sont fondées, M. Coffi soutient que plusieurs proches du chef de l’état et de nombreux parlementaires sont impliqués dans la corruption. » Le président Préval est l’un des pires corrompus « , martèle le député Coffi qui affirme avoir les mains propres. De son coté le député Valciné Pierre Jérôme admet que le pays est gangrené par la corruption mais dénonce une campagne de dénigrement. Cet avis est partagé par le député Guy Gérard Georges qui déplore que les points positifs n’aient pas été mis en évidence dans le rapport.