Référendum pour résoudre la crise politique : le débat continue

Les réactions continuent sur la proposition de l’Action Démocratique Pour Bâtir Haiti ( ADEBAH ) de tenir un référendum pour résoudre la crise. Une proposition soutenue par l’Evêque de Jérémie, Willy Romélus. Le mercredi 14 novembre , la constitutionnaliste , Myrlande Hyppolite Manigat est intervenue dans le débat. Mme Manigat précise qu’il est fait mention de référendum seulement en deux (2) occasions dans notre charte fondamentale et ceci de manière différente . En premier lieu, pour la ratification de la Constitution , en second lieu , pour la procédure d’amendement de la Charte Fondamentale . Dans le titre 13, il est dit qu’il n’est pas possible d’amender la Constitution de 1987 par référendum . Aujourd’hui, est-il donc possible de consulter la population pour obtenir son opinion sur la crise comme l’avait souhaité l’Evêque de Jérémie , Monseigneur Romélus ? Myrlande Hyppolite Manigat ne croit pas en cette possibilité. Elle estime qu’une consultation populaire sur l’actuelle crise politque ne serait qu’une perte de temps. L’auteur du Traité de Droit Constitutionnel indique que les résultats seront connus d’avance comme c’était le cas lors des dernières élections frauduleuses organisées en mai 2000 par le pouvoir Lavalas . Il y a environ un (1) mois ,un groupe politique , l’Action Démocratique pour Bâtir Haiti ( ADEBAH ) avait appelé à la tenue d’un référendum pour interroger la population sur la gestion de Lavalas . Cet appel a eu le soutien de l’Evêque Willy Romélus. Le référendum est interdit par la Constitution de 1987 qui a été ratifié par voie référendaire le 29 mars de la même année. En 1985, l’ex-ministre de l’intérieur de Jean Claude Duvalier , feu Roger Lafontant , avait organisé un référendum sur la présidence à vie .

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