L’homme d’affaire, Reginald Boulos, affirme qu’Haïti est dans un état d’urgence économique et social. » Depuis quelques temps le budget des familles est reparti entre les dépenses pour nourriture, le logement et le transport », estime M. Boulos soulignant que ces dépenses ont connu une hausse de 100% ces derniers mois. » L’état d’urgence n’est pas politique mais depuis deux ans nous nous occupons que de la politique en ignorant la création d’emploi et le développement », lance l’ancien président de la chambre de commerce et d’industrie d’Haïti (CCIH).Tout en rappelant que les autorités sont les principaux responsables de la crise actuelle, il juge que tous les secteurs de la vie nationale sont coupables. » La société civile a sa part de responsabilité puisque nous nous sommes lancés dans une querelle et dans une campagne de destruction de personnalité », ajoute t-il.Interrogé sur les possibilités de solution à la crise actuelle, Reginald Boulos met l’accent sur les solutions à court et long terme. » Il faut modifier les structures étatiques, relancer l’agriculture et encourager le tourisme « , explique t-il faisant remarquer qu’aujourd’hui les cultivateurs ne bénéficient pas de l’encadrement des agronomes ni de crédits agricoles.Il préconise la poursuite de la lutte contre la corruption faisant remarquer que les ports ouverts représentent une source d’insécurité. A court terme, Reginald Boulos plaide pour la réalisation de programmes sociaux tels, distribution de nourriture, et subvention de matériels scolaires.La jeunesse et le secteur agricole sont les priorités de Reginald Boulos.Il soutient que le secteur privé et l’état doivent définir un partenariat basé sur le respect de la loi et la transparence dans l’utilisation des ressources publiques.M. Boulos rappelle que le secteur privé joue un rôle important dans la création de richesse ce qui permettra à l’état d’avoir les ressources nécessaires pour la réalisation de projets sociaux.Interrogé sur le processus de formation d’un gouvernement, Reginald Boulos croit qu’il y a eu une aggravation de la crise au cours de ces trois derniers mois. » Il faut abandonner les questions de préférences sexuels du premier ministre désigné pour réaliser le débat sur la politique alimentaire, sociale et énergétique », argue t-il.M. Boulos invite les parlementaires à poser les vrais problèmes tels l’utilisation réelle d’un budget de 45millions de dollars en 6 ans par la Fokal.Réagissant sur le dossier de l’exclusion de son frère, Rudolph Boulos du grand corps, Reginald Boulos fait remarquer que le dossier sur l’expulsion sur la double nationalité est clos depuis la radiation du sénateur du Nord-est.Rappelant le verdict du tribunal de Fort Liberté, Reginald Boulos souligne qu’il y a une interdépendance des pouvoirs. » Le sénat peut montrer sa grandeur en reconnaissant qu’une injustice a été faite », ajoute t-il.
Reginald Boulos croit qu’il y a urgence économique et sociale en Haïti
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