Reginald Boulos indique qu’une forte augmentation du salaire minimum entraînera des licenciements massifs

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Le président de la Chambre de commerce et d’Industrie d’Haïti (CCIH), Reginald Boulos, craint que la hausse du salaire minimum ne provoque une forte inflation dans les 6 mois suivant son application.Tout en reconnaissant la nécessité d’une hausse du salaire minimum, M. Boulos estime que les 200 gourdes ne favoriseront pas la création d’emploi tel que souhaité par le gouvernement. Lors d’une rencontre avec les membres de la commission affaires sociales du sénat, le président de la CCIH avait plaidé en faveur de mesure d’accompagnement pour les patrons et ouvriers dans le cadre d’une augmentation du salaire minimum.Rappelant que le nombre d’ouvriers avoisine les 128 000, Reginald Boulos soutient que la hausse du salaire minimum entraînera des licenciements massifs dans certains secteurs. Selon M. Boulos seuls les secteurs commercial et des service sont en mesure d’appliquer à partir d’octobre 2009 les 200 gourdes.Il croit que l’état haïtien qui accorde 121 gourdes à certains types d’employés ne pourra octroyer les 200 gourdes par jour. Outre l’état, les secteurs de la construction, de l’agriculture, de l’industrie d’exportation (habillement) et de l’hôtellerie (en province) ne pourront pas appliquer les 200 gourdes.M. Boulos juge que 125 000 emplois dans le secteur de l’habillement pourraient être perdus en dépit de la loi Hope. Evoquant la possibilité de fixer des salaires minima par secteur d’activité, le président de la CCIH espère que les sénateurs tiendront compte des propositions du secteur privé.Il préconise l’adoption de mesures d’accompagnement qui permettraient d’améliorer les conditions de travail des ouvriers et d’encourager la création d’emploi. LLM

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