Les relations semblent tendues entre les gouvernements haïtien et américain. La réplique de l’ambassadeur américain au chef de l’Etat sur la question du terrorisme économique que subirait Haïti est un signe évident de la détérioration des rapports qu’entretiennent Port-au-Prince et Washington à un moment où la situation socio-politique au pays se dégrade. Terrorisme : politique de terreur des années 1793/1794 en France, emploi systématique de la violence pour atteindre un but politique, ensemble des actes de violence, des attentats, des prises d’otage civil qu’une organisation politique commet pour impressionner un pays bien entendu ( le sien ou un autre) : attitude d’intimidation, voici les trois (3) définitions du dictionnaire français Larousse de ce mot. Un mot bien encré depuis le 11 septembre dans le vocabulaire politique du régime lavalas. Les lavalassiens se traitent eux-même de terroristes comme Simpson Libérus, député contesté lavalas qui n’a pas maché ce mot à l’endroit de Marie Yves Pouponeau Duperval ancien maire de Port-au-Prince révoqué il y a peu. Lavalas traite également ses opposants de terroristes. Quand à l’internationale, elle est accusée de 200 ans de violence économique, de terrorisme économique par Jean Bertrand Aristide lui-même, discours repris quotidiennement par les membres de son parti. Toutes les occasions sont à saisir , le chancelier haïtien, Joseph Philippe Antonio en a parlé également à la tribune de l’ONU. Toutes les tribunes sont propices pour véhiculer le message, comme le président Aristide l’a fait le 18 novembre à l’occasion de la Bataille de Vertières. Parmi les membres de la Communauté Internationale, les Etats-Unis se sentent le plus mouillés par ces accusations. A travers son représentant en Haïti, les USA tiennent à préciser qu’il n’y a pas d’embargo sur le pays. 70 millions de dollars au contraire ont été dépensés à travers les aides bilatérales, affirme l’ambassadeur américain à Port-au-Prince. Le débat semble bien ouvert entre Brian Dean Curran et Jean Bertrand Aristide sur le sens du mot terrorisme. Depuis la crise électorale née des élections du 21 mai 2000, la Communauté Internationale a gelé l’aide multilatérale à Haïti, en somme près de 600 millions de dollars américains, afin d’exiger des protagonistes un accord. Mais l’accord, lavalas apparamment n’est pas de cet avis car pour lui il n’y aurait qu’une « soit disant crise » ici. Les élections étaient bonnes sinon sept (7) sénateurs contestés par l’OEA et qui ont démissionné. Tout ce que dit l’Opposition n’est que du terrorisme, voilà la question pour lavalas. Mais terrorisme économique ou pas débat sémantique ou non, la vraie question pour 8 millions de personnes du moins la majorité c’est que 2001 est loin d’être « bon tout bon » .
Relations crispées entre Haiti et les Etats-Unis
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