Le premier ministre haïtien se met à l’écoute des étudiants de l’Université d’Etat d’Haïti. Gérard Latortue a rencontré, mardi 6 avril 2004 , des représentants du comité de crise constitué par les différentes entités de l’UEH à la faculté de Médecine et de Pharmacie. Une rencontre qui a été planifiée par le responsable de la KID, Evans Paul. Cette réunion a été très importante dans la mesure où le premier ministre a jugé nécessaire de prendre connaissance du cahier de charges des étudiants. Ces derniers ont, en effet, agité les dossiers brûlants de l’Université d’Etat d’Haïti avec Gérard Latortue. Entre autres, le projet de campus qui traine depuis longtemps déjà, l’autonomie de l’UEH non effective, l’université de Tabarre à intégrer dans le patrimoine de l’Etat. Ajouter à ces revendications, le dysfonctionnement de certaines entités de l’UEH notamment celles qui ont été saccagées par des partisans de l’ancien régime. Première décision annoncée par le premier ministre Gérard Latortue : la création d’une commission de doléances et d’appui à l’Université d’Etat. Cette structure sera composée de membres du gouvernement, de représentants des organisations de la société civile et des membres de l’UEH. Par rapport à l’engagement pris par le chef du gouvernement, les étudiants ne peuvent que se réjouir. Toutefois, ils souhaitent par la voix d’ Emmanuel Jean François, l’un des membres du comité de crise de l’UEH, que l’équipe de Gérard Latortue passe de la parole aux actes. Ces discusssions entamées entre le premier ministre Latortue et les étudiants doivent servir de model de dialogue pour approcher les autres secteurs qui font face à des difficultés énormes, estime le responsable de la Convention Unité Démocratique, Evans Paul. L’université d’Etat a été particulièrement ciblée par les sbires du président déchu pour s’être opposé aux actes répréhensibles de l’ancien régime. Les étudiants se souviendront longtemps encore de la journée noire du 5 décembre au cours de laquelle la faculté des Sciences Humaines et l’INAGHEI ont été saccagé et les deux jambes du recteur Pierre Marie Paquiot fracturées. Ils garderont longtemps encore les images de leurs camarades tués et bastonnés par des chimères lavalas et des policiers lors des manifestations hostiles à Jean Bertrand Aristide.
Rencontre entre Latortue et la communauté universitaire
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