L’ex ministre de la justice, René Magloire, se plaint de la lenteur du système judiciaire haïtien. Le juriste et plusieurs de ses collègues qui intervenaient à un colloque organisé par la Commission Justice et Paix, ont fait remarquer que cette lenteur entraine des conséquences directe sur le système carcéral. Avant de se lancer dans l’élaboration d’un plan de reforme, M. Magloire juge qu’il faut d’abord identifier les causes des dysfonctionnements.Parmi ces causes il cite une mauvaise administration de la justice, un dysfonctionnement de la chaine pénale, l’inadaptation des textes de lois et une lenteur des procédures.Selon M. Magloire cette situation a pour conséquence directe l’impunité et la détention préventive prolongée. L’ex garde des sceaux est membre d’une équipe chargée de proposer des modifications du code pénal aux législateurs haïtiens. Au cours de ces dernières semaines ces experts, engagés par le gouvernement, avaient tenu des séances de travail afin de sensibiliser les législateurs sur l’opportunité de réformer plusieurs textes de loi tombés en désuétude. M. Magloire a expliqué que la lenteur du système judiciaire peut avoir des conséquences néfastes pour les justiciables.En raison d’un long délai d’attente l’une des parties dans un procès peut se voir dans l’impossibilité de retrouver un témoin clé ayant changé de domicile, insiste t-il. Interrogé sur les étapes nécessaires pour améliorer l’efficacité de la justice, M. Magloire cite entre autres l’entrée en fonction des membres du conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ).Cet organisme permettra de mettre en place les mécanismes indispensables à une bonne gestion de l’appareil judiciaire, assure M. Magloire qui espère une justice impartiale, indépendante, crédible, efficace et accessible. LLM / radio Métropole Haïti