René Préval favorable à la mise en place d’une gendarmerie nationale

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Le Président haïtien, René Préval, est favorable à la mise en place d’une gendarmerie qui serait responsable de certaines missions de sécurité publique en appui à la Police Nationale d’Haïti (PNH). En tournée à l’étranger, le chef de l’Etat a reconnu les difficultés auxquelles fait face la PNH pour assurer la sécurité de la population. René Préval a également souligné le manque de moyens de l’appareil judiciaire. Dans une interview au Journal Le Monde, mardi 27 juin, le Président Préval a fait savoir qu’il misait sur l’aide de la communauté internationale pour réaliser des réformes au sein de la Police nationale et du système judiciaire haïtien.Le président haïtien, René Préval, a affirmé à plusieurs reprises son intention d’abolir définitivement, par un amendement constitutionnel, l’armée d’Haïti qui a été dissoute en 1994 par Jean Bertrand Aristide. M. Préval a déclaré lors d’une visite à Brazilia « l’armée n’éxiste pas et si elle existait peut être aurais-je été moi-même renversé au cours de mon premier mandat »(1996-2001).Selon l’expert en sécurité publique Yves Cadet, dans le contexte actuel, le retour des FADH ou la constitution d’une gendarmerie aggraverait la situation sécuritaire en Haïti. Il conseille au président René Préval de faire appel à des technocrates qui pourraient mettre en place un plan de « reconceptualisation de la Police nationale d’Haïti. « A l’instar d’une armée, la gendarmerie ou la garde nationale utilise la force excessive pour rétablir l’ordre dans des situations qui mettent en danger la souveraineté du pays », a précisé le docteur Yves Cadet, citant l’exemple de la garde nationale aux Etats-Unis qui intervient lorsqu’un problème majeur de sécurité se pose. La gendarmerie au Canada remplit la même fonction pour garantir la sécurité publique, a-t-il expliqué.

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