Le candidat à la présidence de la Plateforme Lespwa, René Préval, a été proclamé vainqueur de l’élection présidentielle du 7 février 2006 en Haïti par le Conseil électoral provisoire. L’ancien allié de Jean Bertrand Aristide, a obtenu 51,15% selon les résultats définitifs portant sur 96% des voix exprimées lors du scrutin. Quelque 85.000 bulletins blancs jugés suspects ont été finalement ignorés dans le décompte des suffrages, permettant à M. Préval d’éviter un deuxième tour de scrutin prévu au départ le 19 mars.René Gracia Préval avait dénoncé un premier tour entaché de « fraudes massives et d’érreurs grossières » et plusieurs milliers de ses partisans avaient gagné les rues ces derniers jours et paralysé toutes les activités de Port-au-Prince pour exiger qu’il soit proclamé vainqueur dès le premier tour.Aussitôt sa victoire officielle annoncée, ses partisans se sont répandus dans les rues de la capitale par milliers en dansant et en scandant « Victoire, victoire ».Le nouveau chef d’Etat haïtien, soutenu par les masses déshéritées du pays, prêtera serment le 29 mars comme président. Le Brésil souhaitait que Préval soit déclaré vainqueur sans attendre. « Au regard de l’ambiance dans le pays, cela serait la meilleure solution », avait déclaré à la presse Marco Aurelio Garcia, conseiller diplomatique du Président Luiz Inacio « Lula » da Silva.L’homme d’affaires Charles Baker, considéré comme le candidat de l’élite aisée et qui a terminé à la troisième place avec seulement 7,9% des voix, a déclaré avoir été pris par surprise par le compromis sur les bulletins blancs. « Nous pensions être dans un processus démocratique où chacun respecte les règles », a-t-il confié à l’agence Reuters, ajoutant que les lois électorales avaient été bafouées.
René Préval proclamé président de la République par le Conseil électoral provisoire
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