Renforcement de la Police Nationale des Frontières d’Haïti

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Une cérémonie s’est tenue le 12 mars 2018 au quartier général de la Police des frontières du Nord-Est, en présence de l’Ambassadeur des Etats-Unis, Michèle Sison; du Directeur Central de la Police Administrative, pour remettre 5 véhicules à la Police Nationale des Frontières d’Haïti (POLIFRONT). Cette cérémonie de donation organisée au quartier général de la Police des frontières du Nord-Est, à Morne Casse (Fort-Liberté) a permis de remettre cinq véhicules Land Cruiser à la Police Nationale des Frontières d’Haïti. En addition des aménagements déjà effectués sur la base de morne casse afin d’améliorer les conditions de travail des POLIFRONTS, ces véhicules permettront à la police des frontières d’être plus mobile et de faciliter les opérations de surveillance de la frontière dans le département du nord-est. La Police Frontalière, unité de la PNH créée en 2014, a démarré ses opérations le 27 décembre 2017 avec le déploiement de 91 policiers spécialement formés, sur la frontière séparant les villes de Ouanaminthe et de Dajabòn. Dans ses propos de circonstance, l’Ambassadeur des Etats-Unis, Michèle Sison a réitéré son engagement à continuer de renforcer la coopération entre les États-Unis et Haïti pour soutenir la police à tous les niveaux. Elle a reconnu l’importance de cette unité de police nouvellement créée qui garantira plus de sécurité et de stabilité dans le pays. «Les défis contre le crime transnational, y compris la traite des personnes et autres trafics illégaux doivent être adressés si Haïti veut sécuriser ses frontières», a-t-elle déclaré. Par le biais de l’INL (Bureau en charge de la lutte contre le trafic de stupéfiant et du respect de la loi), le gouvernement des Etats-Unis soutient activement la formation et le développement de la Police Nationale d’Haïti (PNH). Il s’agit du deuxième don qui a été octroyé à la POLIFRONT pour lutter contre le crime transnational à la frontière. En octobre 2017, les Etats-Unis ont déjà fait don de motocyclettes et de véhicules tout-terrain dans le cadre d’une contribution de 645.000 dollars allouée à l’OIM. « La contrebande le long de la frontière terrestre coute, chaque année à Haiti, plus de 350 millions de dollars américains. Les effets de cette contrebande ne se traduisent pas uniquement par un manque a gagné fiscal qui n’est ni réinvesti dans l’économie, ni dans les services sociaux, mais constituent également un frein réel au développement de l’économie haïtienne, qui va bien au-delà des zones frontalières. Ces lacunes en termes de développement poussent actuellement de nombreux Haïtiens à chercher de meilleures opportunités à l’étranger bravant les dangers de la migration irrégulière les exposant aux trafiquants. L’OIM est heureux de voir la détermination du gouvernement Haïtien à faire des POLIFRONTs une unité de police efficace afin de continuer de protéger les migrants les plus vulnérables et de supporter le Gouvernement haïtien dans ses efforts pour assurer et promouvoir une Migration sure et régulière», a précisé Fabien Sambussy, Chef de Mission à l’OIM en Haïti.

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