Réouverture de la succursale de la BNC au Cap-Haïtien

La succursale de la Banque Nationale de Crédit dans la deuxième ville du pays a repris ses activités dans l’après-midi du mardi 7 décembre 2004 sur décision du ministère de la justice. Cette mesure est qualifiée d’arbitraire par les avocats des commerçants qui avaient porté plainte contre la banque. A la mi-journée de mardi, le ministère de la justice et de la sécurité publique avait annoncé des dispositions en vue du rétablissement des activités à la succursale de la Banque Nationale de Crédit (BNC), fermée par décision judicaire depuis le 23 novembre. Dans un communiqué daté de ce mardi 7 décembre 2004, le ministre Bernard Gousse indiquait que « soucieux d’assurer l’équilibre entre la préservation de l’indépendance du Pouvoir Judiciaire et celle des privilèges de puissance publique de l’Etat », (…) le ministère qu’il dirige « se voit dans l’obligation de prendre toutes les mesures pour sauvegarder l’intérêt public, supérieur à l’intérêt d’une seule personne physique, et rétablir le fonctionnement régulier et continu de la succursale de la BNC au Cap-Haïtien, institution de l’Etat, au bénéfice de ses clients et de la population du Nord en général». Le texte précisait que « la protection légale de la jouissance de prérogative de puissance publique de l’Etat ne fait pas obstacle à la continuation de l’affaire devant les tribunaux ». Dans le même communiqué, Bernard Gousse contestait la légalité de l’apposition des scellés sur les locaux de la BNC sur requête d’un individu. Cette décision a affecté les déposants publics et privés, avait déploré le ministre de la justice. La semaine écoulée, l’Association professionnelle des Banques avait exprimé sa solidarité à la BNC. En octobre dernier, le commerçant Jodry Joseph a porté plainte contre la BNC pour non respect de ses engagements dans le cadre d’une commande de 5000 tonnes de riz pour une valeur de 1million ,550 mille de dollars américains. Le président du Conseil d’administration de la BNC, Guito Toussaint, a contesté cette version des faits en précisant que la banque a tenu promesse en fournissant une lettre de crédit pour la transaction. M. Toussaint a souligné que la BNC n’était pas concernée par la livraison de la marchandise prévue pour la fin du mois d’août. Selon certaines informations, une employée de haut rang de la BNC, Margareth Charles, qui serait impliquée dans la transaction aurait récemment démissionné. La nouvelle est confirmée par le président du Conseil, Guito Toussaint.

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