Rép.Dominicaine : La loi de naturalisation confirme la discrimination à l’égard de la grande majorité des Dominicains d’ascendance haïtienne selon le RFK Center

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Dans un communiqué publié le 22 mai 2014, le Centre Robert F. Kennedy pour la Justice et les Droits de l’Homme (RFK Center) a exprimé sa profonde inquiétude pour les Dominicains/Dominicaines d’origine haïtienne. En dépit de l’adoption par le Sénat dominicain de la nouvelle loi de naturalisation, ces citoyens-citoyennes continueront à souffrir de discrimination, a déploré l’organisme de droits humains. Selon le RFK Center, la loi de naturalisation ne pourra pas réparer les torts causés à environ 250 000 personnes dénationalisées par l’Arrêt 168-13 du Tribunal constitutionnel dominicain. Seulement un petit groupe de victimes qui a été enregistré à l’état civil, soit 24 392, va être soulagé. Mais la grande majorité des victimes continueront à vivre dans l’exclusion.Le Président du RFK Center, Kerry Kennedy, estime que la solution proposée par le gouvernement dominicain au problème de la dénationalisation est inefficace pour sortir du gouffre de l’apatridie toutes les victimes de la sentence discriminatoire de la Cour constitutionnelle dominicaine. » Nous avions besoin d’une flotte de canots de sauvetage, mais le gouvernement dominicain n’a jeté qu’une simple corde « , a-t-il déclaré.En outre, le Centre Robert F. Kennedy pour la Justice et les Droits de l’Homme croit que le fait d’associer la loi de naturalisation au Plan National de régularisation constitue l’officialisation du déni de nationalité par la naissance aux fils d’étrangers qui n’avaient jamais été enregistrés à l’état civil, dans bien des cas en raison de la pratique de l’Etat dominicain de refuser des certificats de naissance aux Dominicains/Dominicaines d’origine haïtienne. Il déplore aussi que la nouvelle loi nie également la nationalité des personnes nées en République Dominicaine entre 2007 et 2010 qui ont été arbitrairement enregistrées comme des étrangers. Environ 21 449 personnes font partie de ce second groupe, selon une vérification de l’état civil par le gouvernement dominicain. Pour sa part, Santiago A. Canton, Directeur du programme de droits de l’homme de RFK a souligné que l’Etat dominicain, avec sa loi de naturalisation qui ne reconnaît pas le droit à la nationalité à de nombreux Dominicains d’origine haïtienne, a emprunté le chemin de la discrimination.« Le gouvernement dominicain a choisi de poursuivre ses politiques discriminatoires, rendant impératif de recourir à des organes supranationaux pour défendre les milliers de Dominicains/Dominicaines qui continuent de subir une discrimination grave. », a-t-il avancé.Le Centre Robert F. Kennedy pour la Justice et les Droits de l’Homme (RFK Center) a été fondé en 1968 par la famille et les amis de Robert F. Kennedy. Il vise à promouvoir la vision d’un monde plus juste et plus pacifique de Robert F. Kennedy, une mémoire vivante.

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