Reportes Sans Frontières (RSF) enquête sur le meurtre d’un journaliste haitien à Petit-Goave .

Le secrétaire général de Reporters sans Frontières (RSF ) , Robert Ménard, s’est rendu, le jeudi 10 janvier, à Petit-Goave pour se faire une idée de l’enquête sur l’assassinat du journaliste Brignol Lindor, le 3 décembre 2001. M. Ménard s’est retrouvé en face d’un dossier confus. Le patron de Reporters Sans Frontières a entamé sa visite au Parquet de Petit-Goave dans une ambiance de marché. C’est le commissaire du gouvernement de la ville, Frantzi Philémon et son adjoint Ballande Dumersier qui ont reçu la délégation qui a appris que du 4 décembre 2001 à date , 27 mandats d’amener ont été émis , 20 dans le cadre de l’assassinat du journaliste Brignol Lindor et 7 pour tentative d’assassinat sur la personne de Joseph Duverger, un militant lavalas. Le commissaire du gouvernement de Petit-Goave précise qu’un mandat a été émis à l’encontre du maire adjoint de la ville Dumé Boni accusé d’avoir commandité l’assassinat de Lindor. Mais première confusion dans l’affaire, la police que la délégation a été voir infirme cette information. En l’absence du nouveau commissaire de police Jean Luckcène et de son adjoint , la delegation a été reçue par un chef de poste qui lui apprend qu’il n’y a pas d’ordre d’amener contre Dumé Bony. Mais , un seul suspect Fritz Hyppolite alias ti-florian, âgé de 38 ans , a été apréhendé à Miragoane le 7 janvier 2001. Et ce dernier ne fait pas partie des 27 personnes recherchées par le commissaire du gouvernement. C’est plutôt un juge de paix de la ville qui l’a mis en tôle toujours dans le cadre de cette affaire. Deux (2) enquêtes parallèles sont menées pour une même affaire et Robert Ménard ne peut pas voir le prévenu Fritz Hyppolite car le directeur général de l’administration pénitentiaire , Cliford Larose, s’y oppose catégoriquement, ont constaté les journalistes présents à Petit-Goave. Pour les 27 autres personnes, la police pose non seulement des problèmes d’accès à la zone de l’Acul où se trouvent les fugitifs mais aussi des difficultés d’indentification des prévenus car leurs noms ne sont pas complets, disent les autorités policières. Cette version est dementie par les responsables de l’appareil judiciaire . Dans la foulée de ce jeu de passe-passe, justice-police, police-justice, la famille Lindor déserte la ville en raison de la poursuite des menaces. Robert Ménard n’a pu rencontrer qu’une cousine de la victime qui affirme qu’elle prend le risque circuler à Petit-Goave.

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