Résolution de la crise : les positions des parties n’ont pas bougé d’un pouce

Le Pouvoir Lavalas et l’Opposition restaient campés sur leur position à l’issue de la première journée de travail de la Mission OEA-CARICOM qui tente de relancer la Résolution 822. Dans une interview accordée à Radio Métropole pour faire le bilan de la rencontre du Président Jean Bertrand Aristide avec la délégation internationale , le secrétaire d’Etat à la Communication, Mario Dupuy, a précisé qu’il existe très peu de points de divergence entre la Mission Internationale et le Pouvoir Lavalas. M. Dupuy souligne qu’il y a une convergence de vue sur la nécessité d’appliquer la Résolution 822 et réaliser des élections législatives et locales durant cette année . Pour le secrétaire d’Etat , Lavalas et l’International sont sur la même longueur d’onde à 90% . Pour le reste, il ne s’agit que d’une “ différence de lecture “ sur les questions relatives à l’aspect pénal des violences du 17 décembre 2001 et aux conditions à mettre en place pour la sécurité du processus électoral. Dans cette interview accordée dans la soirée du 19 mars , le secrétaire d’Etat à la Communication n’avait pas fait mention du délai du 30 mars fixé par la Communauté Internationale pour la mise en application des points clés de la Résolution 822 . Ces points portent notamment sur l’arrestation des auteurs des violences du 17 décembre 2001et le démentèlement des bandes armées afin de garantir un processus électoral sécuritaire et crédible . Pour leur part , les membres de la Convergence Démocratique se sont montrés encouragés par la question de l’échéance accordée à M. Aristide pour la mise en oeuvre de la Résolution 822. Intervenant sur Radio Métropole, ce jeudi 20 mars , le dirigeant de l’Opposition Gérard Pierre Charles a réaffirmé que Jean Bertrand Aristide était l’obstacle à la démocratie en Haiti. M. Pierre Charles n’a pas donné la garantie que l’Opposition sera présente au Conseil Electoral avant la fin du mois de mars comme l’exige la délégation internationale. Le responsable de l’OPL a affirmé que l’Opposition verra ce qu’elle pourra faire après le 30 mars si Jean Bertrand Aristide se conforme aux exigences de la Communauté Internationale . Toutefois, la position de l’Opposition n’a pas changé dans le fond . La Convergence Démocratique,fidèle à la résolution du 15 décembre 2002 de l’ensemble de l’Opposition, compte remettre un document à la Mission pour expliquer son refus de participer à des élections avec la présence de Jean Bertrand Aristide au Pouvoir. De leur côté, les membres de l’Initiative de la Société Civile affirment que leur position reste inchangée . Le professeur Rosny Desroches soutient que le régime Lavalas doit mettre en application la Résolution 822 et créer les conditions nécessaires en matière de sécurité avant de prendre le train électoral .

Publicité