Le dépôt officiel de la demande de restitution de la dette de l’Indépendance d’Haïti aux autorités françaises n’est toujours pas fait. Dans une interview accordée à Radio Métropole, le chancelier haïtien, Joseph Philippe Antonio, révèle que des contacts sont engagés entre les deux (2) gouvernements. Joseph Philippe Antonio ne veut pas en dire davantage faisant valoir la délicatesse de la question aujourd’hui. Le ministre des affaires étrangères souligne que le dossier est dans une phase diplomatique où rien ne peut être divulgué . M. Antonio rappelle que le gouvernement a engagé les services d’une firme d’avocats haitiens et étrangers. Les autorités haitiennes avaient annoncé que la représentation d’Haiti à Paris déposerait le dossier par devant les autorités françaises, le 5 juin dernier. Le même jour , à Port-au-Prince, l’ambassadeur français, Yves Gaudeul, répondait à une convocation du chancelier Antonio sur les déclarations du Président Jacques Chirac autour de la question de la restitution. En marge du Sommet du G-8 à Evian (France), le 2 juin dernier , le chef de l’Etat français avait écarté toute idée de discuter de ce dossier avec le régime Lavalas . La semaine écoulée, la République Dominicaine a apporté son soutien conditionnel à la demande d’Haiti. L’ambassadeur dominicain en Haiti, Alfredo Despradel Cabral, a fait valoir que Santo Domingo devait être également dédommagé . M. Cabral a rappelé qu’au moment du paiement de la dette par le gouvernement de Boyer en 1825 , la République Dominicaine était sous domination haitienne. Le gouvernement Lavalas réclame de la France plus de 21 milliards de dollars américains depuis le 7 avril dernier .
Restitution : la France n’est toujours pas officiellement touchée
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