Révélations de David Chéry : Clifford Larose s’inscrit en faux et s’en prend à la presse

Le directeur de l’Administration Pénitentiaire Nationale (APENA), Clifford Larose, rejette les révélations faites par le P.D.G. de la coopérative en faillite « Coeurs Unis » sur les circonstances de sa sortie de prison . Dans une « déclaration de principe » en date du mercredi 16 septembre 2003 , M. Larose annonce qu’il a porté plainte contre David Chéry pour diffamation après avoir qualifié ses déclarations de « tissu de mensonges, d’incohérences et de contradictions » . Le responsable de l’APENA qui qualifie David Chéry de « fugitif » s’en prend à la presse qui, à son avis, « n’aurait pas dû lui tendre le micro (…) pour lancer des invectives sur des personnalités respectables et de surcroît fonctionnaires publics » . Selon M. Larose , les « prétendues révélations » de M. Chéry « sont une bonne occasion pour la presse de prouver à la nation, son éthique et son professionnalisme en laissant les sentiers battus du sens sensationnalisme et du voye monte ». Dans une bande sonore qu’il a fait parvenir à la presse , le mardi 16 septembre , le P.D.G. de « Coeurs Unis » a affirmé qu’il a dû verser à Clifford Larose 110 mille dollars américains pour obtenir sa libération , le 14 octobre 2002 . M. Chéry avait indiqué que M. Larose avait partagé cette somme avec le vice-gouverneur de la Banque Centrale , Hancy Pierre Louis. Le responsable de la coopérative en faillite avait été libéré sous condition. Cette décision était intervenue suite à un contrôle mené par la Banque Centrale sur une partie des actifs de la coopérative . Selon le substitut du commissaire du gouvernement de Port-au-Prince , Riquet Brutus , “Coeurs Unis” avait présenté assez de garanties aux déposants . Le substitut avait précisé que l’élargissement définitif de David Chéry restait conditionné à la publication du rapport final de la Banque de la République d’Haiti (BRH). David Chéry était assigné à résidence et mis à la disposition du Conseil National des Coopératives (CNC) , selon le requisitoire du magistrat . Le vice-gouverneur de la BRH , Hancy Pierre Louis , avait confirmé qu’un rapport global sur l’entreprise « Coeurs Unis  » devrait être publié . M. Pierre Louis avait souligné que ce n’était qu’après la publication de ce document que les autorités détermineraient l’état de santé de la coopérative . Toutefois, le responsable de la Banque Centrale disait avoir obtenu des résultats encourageants au niveau des actifs de « Coeurs Unis » . Le statut du président de la coopérative « Coeurs Unis » a été au coeur d’une polémique entre deux (2) entités de la Police Nationale d’Haiti (PNH). Dans l’après-midi du lundi 19 mai 2003, en face de Delmas 103, l’inspecteur général en chef de la PNH, Evens Sainturné, avait eu maille à partir avec le directeur de l’Administration Pénitentiaire, Clifford Larose, sur le fait que David Chéry portait une arme à feu. Ce dernier ,arrêté il y a environ une année à Dajabon à la frontière haitiano-dominicaine , au moment où il prenait la fuite, avait passé plusieurs mois au Pénitencier National avant d’être assigné à résidence . M. Chéry est le responsable d’une des plus populaires coopératives ayant fait faillite dans cette vaste escroquerie qui a fait énormément de victimes au sein de la population . Selon des riverains, l’inspecteur général Evens Sainturné aurait trouvé anormal que M. Chéry détienne une arme à feu et le lui aurait demandé. Toujours selon les témoins , David Chéry avait refusé d’obtempérer et avait appelé à la rescousse le directeur de la DAP. Transporté sur les lieux en compagnie d’une escorte bien armée , Clifford Larose avait pris fait et cause pour M. Chéry et avait mis au défi le numéro 2 de l’institution policière de procéder à l’arrestation de son protégé . La dispute avait provoqué une forte tension dans la zone. Après des échanges intempestifs, le directeur de l’APENA était parti vers une destination inconnue avec le responsable de « Coeurs Unis » dont le véhicule était resté sur les lieux.

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