Révocations au sein de la police : premières contestations

Des cadres de la police nationale mis à pied par le Conseil Supérieur de l’institution présidée par le Premier Ministre, Gérard Latortue, contestent la méthode utilisée par les autorités pour justifier cette mesure. L’ancien inspecteur général de la Police Nationale , Eustache Dorval, écrit au premier ministre et au ministre de la justice pour dénoncer sa mise à l’écart de l’institution . Dans une lettre adressée notamment au Chef du Gouvernment, l’ex inspecteur Dorval a rappelé son parcours et affirme n’avoir jamais bénéficié de promotion irrégulière. L’ex inspecteur Dorval dit également réfuter la thèse de l’anbandon de poste comme l’un des motifs évoqués par le gouvernement pour justifier la révocation de 120 cadres supérieurs de la PNH.” Partisan de la réforme que vous avez lancée au sein de la PNH, je crains que vous ne suiviez les mêmes schémas du passé si les dossiers de chacun ne sont pas analysés scrupuleusement avec objectivité au cas par cas”, écrit l’ancien inspecteur Dorval. Sinon, ajoute M. Dorval, “nombre de professionnels sérieux ,honnêtes et compétents seront évincés arbitrairement de l’Institution pendant que les vrais coupables seront blanchis et continueront à ternir l’image de l’institution » . Pour sa part, l’ex-commissaire municipal , Edouard Guerrier, s’est dit surpris de voir son nom figurer sur cette liste de révocation. Dans une correspondance adressée au directeur général a.i. de la police, Léon Charles, il affirme qu’après 23 ans de service dans l’armée et dans la police aucun reproche ne lui a été adressé. Edouard Guerrier poursuit qu’il n’a commis aucun acte de violation des droits de l’homme et si tel serait le cas, il est prêt à comparaître devant la justice assisté d’une commission de l’ONU. L’ex-commissaire principal croit que son licenciement est l’œuvre d’un « nouveau haut fonctionnaire de la Primature que j’ai dénoncé dans des actes frauduleuses face à des citoyens et à la nation ». Environ 120 cadres de la police ont été révoqués la semaine écoulée. Raisons avancées par le Premier Ministre : abandon de poste, promotion irrégulière et non respect de la déontologie.

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