
L’entrée en fonction de deux nouveaux juges instructeurs sans l’aval du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ) peut entrainer un conflit entre les trois pouvoirs préviennent des acteurs politiques haïtiens. Le député de Dame Marie, Acluche Louis Jeune (OPL), souligne que la nomination de Félix Leger, ex commissaire du gouvernement près le tribunal de première instance de Port-au-Prince est un affront aux parlementaires. Le commissaire Leger avait été limogé suite à une requête de nombreux parlementaires en colère après l’arrestation du député Arnel Bellizaire. Le député Louis Jeune accuse le ministre de la justice, Renel Sanon, d’être l’instigateur de la prestation de serment sans le feu vert du CSPJ. Il recommande l’interpellation du garde des sceaux a ses yeux coupable de non respect de l’indépendance du pouvoir judiciaire.Cet avis est partagé par le secrétaire exécutif de la Plate forme de défense des droits humains (POHDH), Antonal Mortimé.Il juge que la nomination de Félix Leger constitue une preuve d’irrespect a l’égard des parlementaires qui avaient réclamé sa révocation après l’affaire Bellizaire.Feliz Leger avait été accusé de violation de la constitution parce qu’il avait arrêté et incarcéré le député de Delmas –Tabarre sans attendre la levée de son immunité.Cette affaire avait également entraîné la démission du ministre de la justice Josué Pierre Louis.Selon M. Mortimé il pourrait y avoir deux bras de fer, d’une part entre l’exécutif et le législatif et d’autre part entre le judiciaire et l’exécutif. Redoutant les conséquences néfastes de ces conflits, le secrétaire exécutif de la POHDH déclare que cet incident est la preuve que l’exécutif n’entend pas accepter l’indépendance du pouvoir judiciaire. LLM / radio Métropole Haïti