Sur les onde de Radio Métropole, Ronald Baudin, Ministre des finances répond à la question: Peut-on considérer que l’économie haïtienne se remet peu à peu du séisme du 12 janvier ? « En tous cas on y travaille » assure Ronald Baudin, « des accords d’annulation de dettes ont été signés, notamment avec la France pour la remise de 56 millions d’euros et avec la BID pour 479 millions de dollars qu’Haïti lui devait, d’autres pays ont promis d’annuler la dette, en particulier le Vénézuela, mais il tarde » a précisé Ronald Baudin « Bon il y a eu une annonce du Président Vénézuelien suivi par des annonces d’autres officiels, pour ma part, j’ai écris au Ministre de l’économie et des finances du Vénézuela pour lui demander d’expliciter la situation et que l’on ait: ou bien un accord d’annulation de la dette ou bien un échange de correspondances… à ce moment, on saura exactement ce qui est annulé et ce qui ne l’est pas… Nous ne pouvons pas parler de flou, parce que quand un Président fait une annonce on l’a prend au sérieux… »« 163 millions de dollars on déjà été prélevés sur le fonds Petro-caribe afin d’être injecté dans différents projets, la priorité les infrastructures et la reconstruction des villes détruites par le séisme » précise le Ministre « Dans le nord-ouest c’est pas moins de 15 ponts qui vont être construits presque simultanément, dans la ville du Cap-Haïtien nous allons reconstruire toutes les rues, nous sommes en train de construire des camps plus sécuritaire dans des zones qui ne sont pas exposées, mais après, on va remplacer tous ça par des programmes de logements, des logements sociaux pour les gens qui n’ont pas beaucoup de revenu…»«L’État n’entend pas marginaliser le secteur privé et compte bien mettre en place un fonds de garanties partielles devant permettre aux banques d’octroyer du crédit aux entreprises, un fonds qui sera financé par plusieurs organismes internationaux. Le Fonds Monétaire International et la Banque Mondiale nous accompagnent dans la dans la mise en place du fond, la BID a accepté de financer à hauteur de 100 millions de dollars sur 5 ans à raison de 20 millions par an. Il y a d’autres institutions qui sont intéressées à contribuer au fonds donc rapidement on va permettre aux entreprises privées de commencer à bénéficier de ce dispositif ».Actuellement, et pour cause d’urgence, les dépenses de l’État Haïtien ne sont plus encadrées par le budget, même si on essaie de ne pas s’en éloigner trop. Il faudra lors de prochaines rectifications tenir compte des recettes fiscales qui n’atteignent encore que 60% des prévisions et des dépenses extraordinaires. L’économie haïtienne et donc loin d’être convalescente et c’est à peine si on a commencé à lui administrer un traitement.N/ Radio Métropole Haïti
Ronald Baudin: « L’État n’entend pas marginaliser le secteur privé »
Publicité