La Fédération des Amis de la Nature (FAN) tire à nouveau la sonnette d’alarme sur la dégradation de l’environnement. Le responsable de cette organisation, Pierre Chauvet, qui intervenait dans le cadre du “Forum de l’économie” au Centre Haïtien de Presse, le mercredi 17 avril 2002 ,a présenté un tableau sombre de la situation. Le responsable de la FAN a également insisté sur la nécessité pour tous les secteurs, les médias inclus, de s’impliquer dans les efforts à déployer pour une Haïti verte et propre. De 1915 à nos jours, la couverture forestière d’Haïti est passée de 23 à 1,5 %. Les multiples interventions pour stopper le déboisement massif des montagnes, remplacer le bois par d’autres combustibles dans les foyers, dans la blanchisserie et la boulangerie, n’ont pas eu les résultats escomptés. Parallèlement, la “bidonvillisation” gagne du terrain, les différentes villes du pays en subissent les conséquences: insalubrité, pollution des vassins versants, destruction des infrastructures routières. Ainsi, une détérioration des conditions sanitaires de la population haïtienne est constatée . Les maladies infectieuses, l’asthme, la diarrhée, s’ajoutent aux autres pathologies qui, ces dernières années, ont contribué à faire chuter l’espérance de vie des haïtiens. Les organisations oeuvrant dans le domaine de la protection de l’environnement en Haiti déclarent l’indifférence de la population face à l’importance de son milieu ambiant . Cette problématique suscite aujourd’hui une approche globale, à l’échelle planétaire. Il s’agit de dégager une volonté politique et mobiliser toutes les ressources nécessaires pour une réponse mondiale aux problèmes écologiques. Outre, l’engagement des dirigeants et des organisations impliquées dans la protection de l’environnement, chaque citoyen doit participer à sa manière. Le responsable de la Fédération des Amis de la Nature (FAN), Pierre Chauvet, plaide en faveur d’une “volonté citoyenne”. “ En plus de la volonté politique, il nous faut cette volonté citoyenne où tous les individus assument leurs responsabilités dans la protection de l’environnement. La volonté de protéger son propre environnement est devoir civique « , souligne M. Chauvet. Les journalistes doivent véhiculer ces messages car ils sont eux aussi concernés par la problématique. Pour ainsi dire, les travailleurs de la presse doivent s’impliquer davantage dans la lutte. En ce sens , les défenseurs de la nature cherchent à modifier le comportement de la population par la conscientisation. A commencer par les tout petits au niveau des écoles primaires, suggère Pierre Chauvet. “ Il adviendra un moment où un enfant dira à son papa, de ne pas jeter les contenants en plastique dans la rue” a laissé entendre le responsable de la FAN. M. Chauvet poursuit que l’on doit faire comprendre aux jeunes qu’une surexploitation des ressources de la flore et de la faune peut entrainer une catastrophe écologique avec pour conséquence la destruction de la prodution nationale. C’est le cas d’Haïti où depuis quelques temps l’économie nationale est réduite à néant en raison de la mauvaise gestion des espaces. Le gouvernement de concert avec des organisations internationales n’a jusqu’ici pas réussi à inverser la tendance. Les textes de loi traitant de la protection des forêts et des bassins versants contre les spoliateurs n’ont jamais été respectés.
S.O.S. de la FAN en faveur de la protection de l’environnement
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