S.O.S. de l’Initiative de la Société Civile au Gouvernement et à l’Opposition .

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L’Initiative de la Société Civile lance un cri de désespoir aux protagonistes . L’ISC enfonce le clou en mettant en garde les acteurs de la crise contre la catastrophe sociale et économique à nos portes . Après simple appel au dialogue du 12 janvier 2001 afin d’éviter la catastrophe ,l’Initiative de la Société Civile lance aujourd’hui ce qu’elle appelle un véritable S.O.S. L’entité chaotique ingouvernable que redoutait la société civile est en passe d’arriver au pays, dit l’ISC . Ce S.O.S est accompagné de sévères critiques à l’endroit notamment du pouvoir lavalas et de la Convergence Démocratique .D’abord, l’ISC dénonce le laxisme déconcertant, selon elle, de l’Etat avec un déficit de 2 milliards 200 millions de gourdes par rapport à des dépenses de 7 milliards . De grandes dépenses en matière de transport et de logement au bénéfice unique de hauts fonctionnaires . Conséquences: un taux d’inflation en hausse, 17% ; une monnaie en constante dépréciation , 26 gourdes pour un dollar; augmentation du coût de la vie ; érosion du pouvoir d’achat, hausse des taux d’intérêt bancaire plus de 31% , la dégradation de l’environnement entre autres . Outre la mauvaise gestion macro-économique, la gestion des finances publiques laisse à désirer également. Des recettes non fiscalisées , des dépenses de l’Etat ,plus de 20%, sont faites à travers des comptes- courant en dehors de tout contrôle , le budget national reconduit pour la 4e année consécutive . La présidence doit non seulement se prononcer sur la gestion de la chose publique mais aussi prendre les mesures qui s’imposent, écrit la Société Civile. Un gouvernement dépourvu de coordination ,d’orientation , de solidarité et de respect de la hiérarchie , les collectivités territoriales se disputent de l’argent ,un pouvoir judiciaire déchéant ridiculisé par l’Etat ,la Police et les Organisations Populaires(OP) , un Parlement qui ne fait que dénoncer sans pour autant sanctionner . Voilà le régime Lavalas aux yeux de l’Initiative de la Société Civile. L’Opposition, quant à elle, n’est pas épargnée par la vague de critiques de l’ISC. Les opposants au régime ne jouent pas le rôle de critique , de sentinelle et de garde-fou qui leur incombe, selon l’ISC. Même en dehors de toute représentation au Parlement , l’opposition se devait de se prononcer sur des grands dossiers, écrivent une vingtaine d’associations de différents secteurs composant l’ISC . Et ,comme pour jouer aux sapeurs- pompiers , l’Initiative de la Société Civile écrit  » il est temps que reprennent les négociations pour en finir avec le contentieux électoral ». Négociations à quand ? La dernière pause était de trois (3) mois .

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