Environ deux heures après la tenue de la session au conseil permanent de l’OEA sur la crise post électorale haïtienne, le gouvernement de Port-au-Prince déclare ne pas être au courant des menaces de sanctions proférées à l’encontre d’Haïti par Washington. Il faut des précisions sur les sources ayant révélé ces menaces, plaide le Président Préval. Il a de plus souligné qu’une telle position de la part des Etats Unis l’aurait étonné.Le Président déclare ne pas vouloir opiner sur des déclarations, qui jusqu’ici, ne sont pas encore en sa possession. René Préval indique que dans l’état actuel de la situation, Haïti ne pourrait pas subir l’effet des sanctions internationales. Et justement, ce mardi, lors de cette session spéciale au Conseil Permanent de l’OEA, les Etats Unis ont réitéré les menaces de sanctions à l’encontre d’Haïti. Entre autres sanctions, des fonds seront bloqués, le retrait de plus de vingt millions de dollars qui devraient être alloués à la prochaine présidentielle, et les fonds annuels destinés à l’éducation ne seront pas administrés par le gouvernement mais par des organisations non gouvernementales (ONG). La non reconnaissance du parlement haïtien issu des dernières législatives demeurera, si le gouvernement de Port-au-Prince ne rectifie pas les erreurs soulignées par la mission d’observation électorale de l’OEA. Soulignons que le Canada a adopté la même position que les Etats Unis lors de la session spéciale du Conseil Electoral Permanent de l’OEA sur la crise post électorale en Haïti. De mauvaises nouvelles donc, pour le pouvoir Lavalas, qui attend beaucoup de l’assistance internationale, d’autant que les parlementaires lavalas se déclarent prêts à voter les accords de prêts en souffrance.
Sanctions : Décision du Conseil Permanent de l’OEA
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