Le Président Haitien Jean Bertrand Aristide et des membres du Congrès Américain n’ont pas la même lecture du gel de l’aide étrangère suite au scrutin législatif et local contesté du 21 mai 2000. M. Aristide qui rencontrait des parlementaires américains en sa résidence Tabarre ,le dimanche 26 janvier 2003 , a lancé à nouveau des coups de griffes contre la Communauté Internationale et les Etats-Unis en ce qui a trait au blocage de l’assistance économique et a rendu ces mesures responsables de la situation à laquelle fait face le pays sur le plan économique et social. Jean Bertrand Aristide a exhorté la communauté internationale à » lever ces sanctions économiques qui entrainent le départ des boat- people vers la Floride “ . Les congressmen américains démentent que les Etats-Unis aient imposé de sanctions économiques contre la République d’Haiti . Le sénateur républicain, Michael Dewine, a clairement indiqué en présence de M. Aristide que le gouvernement de Port-au-Prince ne peut pas parler d’embargo. Le parlementaire américain qui était à sa onzième visite dans le pays a précisé que des sanctions avaient été appliquées en 1991 pour favoriser le retour au pouvoir du Président Aristide et qu’aujourd’hui l’on ne doit pas parler d’embargo. Michael Dewine a réaffirmé que le Président Aristide se devait de respecter la Résolution 822 et résoudre la crise avant toute reprise de l’aide directe au gouvernement Lavalas. Au début du mois de janvier 2003, un autre parlementaire américain Jim Kolbe avait également rejeté les accusations portées par le régime Lavalas contre les Etats-Unis sur la question de l’aide internationale . » Il n’y a pas de sanctions économiques contre Haiti « , avait martelé le congressman américain. La semaine dernière, dans une lettre ouverte , la porte-parole de l’Ambassade Américaine avait également affirmé que les Etats-Unis n’avaient pas appliqué de sanctions contre Haiti . En ce qui concerne les fonds bloqués au niveau des institutions internationales spécialisées , Mme Judith Trunzo avait souligné que la Banque Interaméricaine de Développement (BID) et la Banque Mondiale attendaient la présentation d’un programme ainsi qu’un plan relatif à la question des arriérés accumulés par le pays . ” Mme Trunzo avait poursuivi qu' » il ne faut pas oublier que l’argent qui est prêté par les institutions internationales est celui de contribuables de tous les pays c’est-à-dire de simples citoyens de partout dans le monde qui veulent savoir que la gestion des fonds auxquels ils ont contribué est saine et fructueuse » .
Sanctions économiques : les violons ne s’accordent pas entre M. Aristide et un groupe de parlementaires américains en visite à Port-au-Prince
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