Le Chikungunya, heureusement, ne tue pas, mais sa progression en Haïti est foudroyante : 632 cas certifiés, selon le dernier bilan provisoire, mais ce ne serait que la pointe de l’iceberg.Le nombre de cas certifiés de Chikungunya en Haïti est en effet passé de 14 – chiffre avancé le 6 mai dernier par la Ministre de la Santé publique Dr. Florence Duperval Guillaume – à 632, selon le dernier bilan provisoire fourni le 11 mai dernier par la Directrice générale du MSPP, Dr. Marie Raymond Guirlène Charité. Et encore, ce bilan provisoire ne concerne que le département de l’Ouest – 500 des 632 cas confirmés – et, par ailleurs, tous les cas ne sont pas reportés dans les centres hospitaliers du pays Les autorités sanitaires haïtiennes avaient la semaine dernière admis avoir diagnostiqué le chikungunya dans plusieurs communes du sud et de l’ouest d’Haïti au cours de cette semaine. Plusieurs cas ont été diagnostiqués à Léogane, Carrefour, Delmas, Pétion ville, Tabarre, Croix des bouquets et Coteaux. La présence du virus a été confirmée à Saint-Martin, à la Guyane, la Guadeloupe et à la Martinique, quatre territoires français d’outre-mer où vivent plusieurs milliers d’expatriés.Dans ces départements, les Haïtiens constituent la communauté étrangère statistiquement la plus importante, en raison de la proximité géographique de leur pays d’origine. La République dominicaine a depuis le 21 décembre écoulé ordonné le renforcement des mesures de protection aux frontières, ports et aéroports du pays pour empêcher l’entrée du virus.Peine perdue : dans ce pays également, le virus du Chikungunya a fait des centaines de victimes.Le Ministère dominicain de la Santé publique a par ailleurs mis en place un dispositif de veille sanitaire pour mieux contrôler la situation.La « souche asiatique » à l’origine des cas d’infections par le virus du Chikungunya recensés en 2013 aux Antilles constitue un « risque extrêmement élevé » de transmission dans les Amériques, avait déclaré en décembre dernier le professeur Xavier de Lamballerie, directeur de l’unité « Émergence des pathologies virales » à l’université d’Aix-Marseille.HA/radio Métropole Haïti
Santé publique : 632 cas certifiés de Chikungunya en Haïti
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