Satisfaction du gouvernement après la signature d’un accord avec le FMI ouvrant ainsi la voie à la reprise de la coopération internationale.

Cette entente a été obtenue après plusieurs jours de discussions serrées, le jeudi 8 mai 2003. L’accord doit permettre le retour à la discipline budgétaire et la relance de l’économie. Le ministère de l’économie et des finances se veut optimiste. 10 jours d’intenses négociations avec une mission du Fonds Monétaire International (FMI) et au final, un accord de coopération. Le SMP, un programme de relais économique qui s’étendra sur une période de douze mois , avec le gouvernement pour l’exécution et le FMI pour l’évaluation. Le pouvoir s’engage ainsi à diminuer l’inflation, stabiliser le taux de change, réduire le chômage, diminuer le déficit budgétaire, rassurer les acteurs économiques ainsi que les bailleurs de fonds internationaux et promouvoir la bonne gouvernance. Les retombées de ce contrat ne se font pas attendre, 50 millions de dollars de disponible dont une première tranche de 30 millions tout de suite. Le SMP enfin signé, le ministre des finances Faubert Gustave est ravi car un pas a été franchi vers le déblocage de l’aide internationale, affirme –t-il, lors d’une conférence de presse à Port-au-Prince, le lundi 12 mai . Ce contrat à peine conclu vient mettre de l’eau au moulin du gouvernement qui rapidement a intensifié ses discussions avec la Banque Interaméricaine de Développement (BID), question d’activer au plus vite certains programmes notamment le prêt d’investissement sectoriel de 50 millions de dollars. Les quatre prêts déjà ratifiés totalisant 156 millions de dollars. Un processus serait engagé avec la Banque Mondiale sur la question des arriérés envers les bailleurs internationaux. Il fallait commencer quelque part, c’est désormais fait avec le SMP qui devra agir sur les paramètres macro-économiques et les retombées ne devraient pas tarder, se réjouit le ministre Gustave qui tente de rassurer les agents économiques. Une préévaluation de la mise en oeuvre de ce programme se fera à la fin du mois de , annonce le représentant du FMI en Haïti , Mounir Rached, fraichement arrivé au pays. Au 30 septembre 2003, une délégation du FMI devra évaluer le premier semestre. Le respect scrupuleux par le gouvernement des critères établis pourra permettre la conclusion d’autres contrats du genre. La performance du pouvoir dans les 12 prochains mois dira long sur l’avenir. Le blocage ou le déblocage de l’aide internationale est désormais entre les mains de Lavalas.

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