Scandale de riz : le premier ministre annonce des mesures de redressement

Le Premier ministre haïtien annonce l’adoption de mesures de redressement au sein de son bureau à la Primature suite au scandale de riz qui secoue l’administration communale de Port-au-Prince. Gérard Latortue admet des fautes administratives graves dans la gestion de cette cargaison de riz qui a été livrée au maire adjoint Jean Philippe Sassine. M. Latortue nie avoir été au courant du dossier et annonce une enquête au niveau de son cabinet pour sanctionner les éventuels coupables. Gérard Latortue affirme que le comportement des membres de son cabinet dans ce dossier prête à équivoque. Une responsable de l’ONG « Food for the Poor », à l’origine du don de riz dont la gestion obscure a provoqué un scandale à la Mairie de Port-au-Prince, a affirmé dans une interview à Radio Kiskeya, le mardi 18 janvier 2005, que le Gouvernement Taïwanais a fait don de 165 conteneurs de riz au Gouvernement Haïtien, en vue de venir en aide aux couches défavorisées de la population. De ces 165 conteneurs reçus par l’ONG, le bureau du Premier Ministre a tenu à ce que 15 soient livrés à Jean-Philippe Sassine, l’un des maires-adjoints de la capitale. La responsable de Food for the Poor qui a requis l’anonymat, décline toute implication de son organisation dans le scandale dénoncé lundi par le maire principal de Port-au-Prince. Pour sa part, le porte-parole de la primature (siège du gouvernement haïtien),Mike Joseph a tenté d’innocenter le chef du gouvernement Gérard Latortue qui avait décidé de confier personnellement à Mr Sassine, la distribution de l’important stock de 15.000 sacs de riz. Mr Joseph a insisté sur l’honnêteté du Premier ministre et son devoir de répondre à toute requête en faveur de la population. M. Joseph précise que le Premier ministre n’a fait que donner à une autorité de la Mairie l’opportunité de fournir une assistance aux démunis. Le scandale a été dénoncé lundi par le maire principal Carline Simon qui accuse son adjoint Jean Philippe Sassine de commercialiser le riz. Accusation rejetée par ce dernier. Plusieurs voix s’élèvent pour réclamer une intervention de l’Unité de lutte contre la corruption ( ULCC) et de la Cour des comptes et du contentieux administratif ( CSCCA). Dans une interview à la télévision d’Etat, le directeur de l’ULCC, Amos Durosier, a annoncé une enquête de l’organisme qu’il dirige.

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