Scepticisme de la classe politique après la désignation de Yvon Neptune au poste de premier ministre

La désignation du sénateur Yvon Neptune au poste de premier ministre par le président Aristide provoque de l’appréhension au sein de la classe politique. L’Opposition et l’Initiative de la Société Civile (ISC) se montrent très critiques en rappelant les différentes prises de position de M. Neptune sur la crise que traverse le pays . Yvon Neptune est devenu depuis sa désigantion au poste de premier ministre l’un des personnages les plus controversés en Haiti. Tôt le lundi 4 mars 2002, la nouvelle de sa nomination a donné lieu à des manifestations d’hostilités de membres d’Organisations Populaires (OP) proches du parti dont il est le chef par interim. La Convergence qualifie ce choix de fuite en avant et l’Alternative pour le Changement (AC) de Gérard Blot parle de provocation . Les dirigeants de l’AC expliquent que le prochain chef de gouvernement constituera un obstacle supplémentaire à la résolution de la crise politique. Les membres de l’Alternative pour le Changement affirment que le sénateur Neptune n’est pas un homme de consensus tout et rappelle ses prises de positions antérieures notamment sur l’Opposition , la Société Civile et la communauté internationale De manière générale Yvon Neptune ne mâche pas ses mots a l’endroit de l’Initiative de la Sociéte Civile “ neg sa yo merite al desinfecte” disait-il. Chef de la délégation lavalassienne aux négociations politiques depuis plus d’un an, l’Initiative de la Société Civile (ISC) comme facilitateur a eu maille à partir avec le sénateur Neptune en plusieurs occasions, a confié l’un de ses porte-parole , le pasteur Edouard Paultre . D’un autre côté, le sénateur Lavalas Prince Pierre Sonson se dit convaincu de la capacité de Yvon Neptune à conduire l’action gouvernementale . Toutefois, Le président de la Commission Finances du Sénat affirme qu’il ne compte pas accorder un chèque en blanc au premier ministre désigné. Prince Pierre Sonson fait référence à la façon dont le président du Sénat a géré le dossier de la levée de l’immunité parlementaire du sénateur Dany Toussaint , principal inculpé, dans le cadre de l’affaire Jean Léopold Dominique .

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