Séance de travail entre députés et membres du Conseil Supérieur de la Police Nationale

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La Commission « Sécurité Publique et Police » de la Chambre des députés a rencontré les membres du Conseil Supérieur de la Police Nationale (CSPN), le jeudi 27 juin 2002. La réunion a porté sur des questions relatives à la campagne de désarmement lancé par le gouvernement et au fonctionnement de la justice et de la Police. Le président du CSPN, le premier ministre Yvon Neptune, s’est déclaré satisfait de la rencontre et s’est réjoui de l’appui des parlementaires à l’opération de désarmement. Le chef du gouvernement en a profité pour dresser un bilan non chiffré de cette campagne. M. Neptune soutient que la campagne avance sans fournir trop d’explications et précise que le gouvernement combat en même temps la corruption. Pour sa part, le président de la Commission Sécurité à la Chambre Basse, Millien Romage, indique avoir une meilleure compréhension du fonctionnement de la PNH et de la justice. M.Romage félicite l’institution policière tout en soulignant qu’il reste beaucoup à faire. Cette rencontre a été l’occasion pour le directeur général de la Police, Jean Nesly Lucien, d’informer les parlementaires contestés sur la marche de certains dossiers sensibles tels l’enquête sur le meurtre du député Marc André Durogène survenu en février dernier. M. Lucien a également fourni des explications sur les dispositions prises par la Police pour éviter le drame survenu à Belladère, le week-end écoulé. Cinq (5) membres de la famille du coordonateur de Fanmi Lavalas Cléonor Souverain avaient été criblés de balles par des inconnus lourdement armés et la Police a procédé à une vingtaine d’arrestations. Les graves incidents enregistrés à Belladère, de l’avis de divers observateurs, constituent un pied de nez fait aux autorités dans le cadre de la lutte contre l’insécurité et la prolifération des armes à travers le pays. Ces mêmes analystes soutiennent que ces évènements représentent une preuve supplémentaire de la délicatesse de la situation sur le terrain. Depuis le lancement de la deuxième phase de l’opération de saisie d’armes illégales le 19 juin dernier, aucune annonce de récupération d’arme n’a été faite par les autorités.

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