Combien coûte la sécurité du président Aristide ?

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Le président Jean Bertrand Aristide continue de garder le secret sur le montant versé par l’Etat haïtien à ses agents de sécurité étrangers. Cette question a été soulevée au début de l’année 2002 par le principal quotidien de la Floride, le « Miami Hérald » suite aux évènements du 17 décembre 2001. Cette journée a été marquée par une attaque contre le Palais national par des inconnus armés et l’incendie des locaux des principaux partis de l’Opposition par des proches du pouvoir. Jeudi 27 juin 2002, tôt dans la matinée , conseil des ministres du gouvernement lavalas, le quatrième depuis l’installation du premier ministre , le 15 mars dernier. La presse est invitée officiellement à couvrir l’évènement. Les journalistes ont reçu une copie de l’ordre du jour du conseil des ministres axé sur des dossiers économiques mais le président Jean Bertrand Aristide flanqué de son premier ministre Yvon Neptune et de ses ministres, précise d’entrée de jeu qu’il s’agira pour les journalistes d’un point de presse sous le signe de la transparence. Et au nom de cette transparence, les journalistes ont adressé une question sur le montant alloué à la sécurité privée du chef de l’Etat. Cette question a été évoquée fin janvier 2002 par le journal américain , « Miami Hérald « . Le quotidien chiffrait entre 6 et 9 millions de dollars américains le montant décaissé par l ‘Etat haitien pour les 60 agents de sécurité étrangers du président Aristide. Le 4 février dernier, le chef de l’Etat, interrogé sur la question, estimait que le montant avait été exagéré et avait recommandé aux journalistes d’aller à source. Le dossier a été relancé par la presse, cinq (5) mois après, ce jeudi 27 juin à la « source » d’information officielle. Cette fois, le présidenet de la République n’a pas parlé d’exagération mais a évoqué la confidentialité d’une information à caractère sécuritaire pour ne pas faire le jour sur la question. M. Aristide a une fois de plus référé ,la presse au ministre de l’Economie et des Finances, Faubert Gustave. Le grand argentier de la République a saisi la balle au bond et invité la presse, comme cela a été le cas dans le dossier d’achat de la maison de Canapé-vert pour l’ex-premier ministre Jean Marie Chérestal, à le rencontrer dans ses bureaux. Dans l’affaire Chérestal, de nombreux confrères rappellent que toutes leurs tentatives auprès de M. Gustave sont restées vaines. Le ministre était le plus souvent en réunion ou en voyage.

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