Sécurité alimentaire ; les perspectives sont sombres pour la fin de l’année

En dépit d’une récolte de juin- juillet relativement bonne, la sécurité alimentaire reste assez précaire en Haïti selon le dernier rapport de la Commission Nationale de Sécurité Alimentaire (CNSA).Les prix des aliments de base, riz, maïs, haricot et sorgo sont restés à un niveau élevé souligne le rapport qui précise qu’environ 2,3 millions de personnes (habitant notamment dans le Nord-Est et Nord-ouest et dans les quartiers pauvres des villes) font face à une insécurité alimentaire considérée de modérée à aigue.Les spécialistes de la CNSA indiquent qu’en raison de leur vulnérabilité aux cyclones, la péninsule du sud a été également classée parmi les zones d’insécurité alimentaire.Dans le scénario le plus probable envisagé par les experts de la CNSA pour la période octobre – décembre 2008, l’insécurité alimentaire continuera à se détériorer non seulement en raison des prix élevés des aliments de base mais aussi à cause des risques de cyclone, de la persistance de l’insécurité civile et de la hausse du coût du transport.Les experts de la CNSA affirment que la détérioration de l’insécurité alimentaire pourrait déboucher sur de nouvelles manifestations violentes contre la cherté de la vie.Environ 50 % de la population soit environ 4 millions de personnes seraient touchées par l’insécurité alimentaire.Face à ce constat, les experts de la CNSA recommandent que le prochain gouvernement s’applique à mettre en œuvre le programme de sécurité alimentaire et de développement rural présenté lors de la conférence de Madrid, en particulier dans sa composant filet de sécurité.Ils recommandent également au gouvernement haïtien et aux bailleurs de fonds de renforcer les capacités de réponse en terme de logistique, de ressources humaines, de la direction de la protection civile du ministère de l’intérieur et d’autres acteurs du système national de gestion des risques et désastres.Le CNSA exhorte également le gouvernement à assurer le suivi systématique de l’exécution des différents plans a court, moyen et long terme et renforcer les capacités de suivi et de coordination des interventions multisectorielles.En ce qui concerne les bailleurs de fonds, le CNSA recommande l’accélération du décaissement des fonds promis pour appuyer les différents programmes de réponse d’urgence et de développement.Kesner Pharel

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