Selon les Nations Unies, la protection des droits humains demeure un défi majeur en Haïti

La poursuite de violations graves des droits de l’homme commises par le passé n’a pas connu d’avancées significatives et le droit à la liberté et à la sécurité de la personne sont les droits les plus menacés en Haïti.Ce rapport sur la situation des droits de l’homme en Haïti, préparé par la section des droits de l’homme de la MINUSTAH et le Haut Commissariat pour les droits humains, a été publié en juin 2014 et couvre la période comprise entre les mois de juillet et décembre 2013. La finalisation de processus de ratification du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels et de la Convention de La Haye sur la protection de l’enfance et la coopération en matière d’adoption internationale des enfants, représentent pour les auteurs du rapport les développements les plus importants au cours du second semestre 2013. Il en est de même pour l’accréditation de l’Office de la protection du citoyen (OPC) au statut A ainsi que la signature de la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants et de la Convention relative aux droits des travailleurs migrants et leurs membres de famille. Par contre, le recours aux mauvais traitements, les arrestations arbitraires et l’usage illégal de la force par des agents de la Police nationale d’Haïti (PNH), y compris des agents de la direction del’Administration pénitentiaire (DAP), demeure une préoccupation importante partout dans le pays. En fait, les auteurs du rapport ne cachent pas leur inquiétude devant « la faiblesse des mécanismes mis en place pour répondre à ces allégations” et notent que « la poursuite de violations graves des droits de l’homme commises par le passé n’a pas connu d’avancées significatives”.  » Certaines affaires jetant le doute sur l’indépendance de la justice et confirmant un degré d’impunité toujours élevé en Haïti, en particulier, des allégations de menaces ou actes de représailles contre des personnes impliquées dans la dénonciation d’actes de corruption. De plus, des allégations d’attaques contre des défenseurs des droits de l’homme ont été documentées et signalées par la SDH au cours de la période concernée ». Par ailleurs, le degré d’impunité pour les cas de viol reste très élevé. L’État manque de façon constante à son obligation de mener les enquêtes nécessaires et d’assurer aux femmes victimes un accès effectif aux procédures judiciaires. « Les violations du droit à la liberté et à la sécurité de la personne et du droit à un procès dans un délai raisonnable continuent de figurer parmi les violations des droits de l’homme les plus nombreuses » observées par les auteurs du rapport. En outre, une très grande portion des personnes privées de liberté sont détenues sur une base arbitraire, en violation des normes nationales, régionales et internationales, dans des conditions équivalant à un traitement cruel, inhumain ou dégradant, comme l’a signalé notamment l’Expert indépendant sur la situation des droits de l’homme en Haïti. Bien que les comités de suivi de la chaine pénale continuent de lutter contre la détention provisoire prolongée et les irrégularités en matière de détention, les auteurs du rapport notent que « la surpopulation carcérale et les conditions de détention constituent encore des graves violations du droit à la liberté, désormais assimilées à des traitements cruels, inhumains ou dégradants ». Pour lire le rapport : www.minustah.org/rappport-semestriel-sur-les-droits-de-lhomme-en-haiti-juillet-decembre-2013/ HA/radio Métropole Haïti

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