Semaine décisive pour la constitution du CEP

La formation du Conseil Electoral Provisoire (CEP) se fait toujours attendre huit (8) jours après l’expiration du délai fixé l’OEA dans la Résolution 822. Une semaine après le 4 novembre, les nuages s’amoncellent sur la création du CEP qui doit organiser les élections législatives et locales anticipées de l’année 2003. Au niveau de la Présidence haitienne, aucune initiative n’est annoncée officiellement pour favoriser la constitution du Conseil Electoral . Le Président Aristide n’a toujours pas répondu à la lettre des institutions de la Société Civile pour un report de quinze (15) jours de la date de la formation du CEP ainsi que des clarifications sur l’assistance sollicitée auprès de l’OEA en matière de sécurité. Le Secrétaire d’Etat à la Communication, Mario Dupuy, avait promis la semaine dernière que le Président Aristide allait répondre aux cinq (5) Organisations clé ( Les Eglises, le patronat et les militants des droits humains) dans la formation du Conseil mais ce document se fait encore attendre. Cette situation , selon les analystes , contribue à alourdir le climat alors que les puissants chefs d’OP Lavalas ,les responsables du Parti au pouvoir et des élus contestés passent à l’offensive contre la Société Civile . L’Initiative Société Civile (ISC) rejette les accusations des Lavalassiens selon lesquelles elle favorise l’aggravation du climat d’insécurité en conditionnant sa participation au CEP . Les organisations de la Société Civile justifient leur position sur la sécurité du processus électoral et souhaitent que les lavalassiens rectifient le tir . L’ISC déclare attendre la réponse du Président Jean Bertrand Aristide à la correspondance du 4 novembre . Au niveau de la communauté internationale , l’Organisation des Etats Americains presse le gouvernement de mettre tout en œuvre pour former le nouveau CEP tout en sollicitant le support des secteurs concernés. En attendant, la constitution du Conseil Electoral dans l’immédiat apparaît de plus en plus hypothétique et le gros du personnel politique de l’Opposition a clairement indiqué qu’il sera absent du processus en raison du déficit de crédibilité dont souffre le Pouvoir auprès de ce secteur.

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