Le renversement du régime de Saddam Hussein n’a pas laissé indifférents les haïtiens. A Port-au-Prince, le mercredi 9 avril 2003 , ils étaient nombreux à être au courant de la chute de Bagdad et celle du dictateur. L’heure était aussi aux comparaisons et aux leçons à tirer de la situation en Irak. La bataille vient d’être engagée, Bagdad chute. Le doigt sur la gachette, les soldats américains investissent la capitale irakienne et sont accueillis à bras ouvert . “ Live” sur le petit écran ou faisant le tour du cadran, les haïtiens se tiennent informés. La victoire américano-britannique est imminente. Entre amis, certains abordent la question sous la galerie, d’autres sortent dans la rue et s’entretiennent avec des inconnus au Champ de Mars de Port-au-Prince. Ces jeunes parlent au jour le jour de religion. Mais ce mercredi, un seul sujet a retenu l’attention: la guerre en Irak, la victoire de la coalition américano-britanique sur le régime de Saddam Hussein. Il y a ceux qui sont surpris mais contents, d’autres, carrément offusqués, laissent éclater leur colère. Mais peu importe leur opinion sur la guerre en cours, le dénouement de la situation en Irak vient prouver aux haïtiens si besoin est que les Etats-Unis sont la superpuissance du monde, la force avec laquelle l’on doit toujours composer. Après trente ans de règne, la page Saddam Hussein est tournée, le raïs est rayé de la scène politique irakienne. Et après l’Irak , quelle sera le prochain arrêt de la machine de guerre américaine, les haïtiens sont prolifiques en conjecture. Quoiqu’il en soit, nombre de citoyens estiment que toutes les pays dont Haïti ont un enseignement à tirer de cette expérience irakienne. Avec les Etats-Unis, il faut toujours être prudents .
Sentiments partagés de la population haitienne après la chute de Saddam Hussein
Publicité