
« Depuis dix ans le pays est sous tutelle. Si les élections n’ont pas lieu cette année, l’Organisation des Nations unies et l’Organisation des Etats américains auront échoué sur le terrain haïtien », a déclaré le sénateur de l’Ouest, Steven Benoit. La communauté internationale est dans l’obligation de favoriser la tenue de ces élections qui accumulent déjà près de quatre ans de retard, estimele père de la loi sur le salaire minimum, arguant que c’est elle qui finance la moitié de notre budget national et c’est elleaussi qui impose son gouvernement. Le sénateur dit douter que la « droite rétrograde ne reprenne le pouvoir ». Selon lui, on est en passe de rééditer les gabegies qui se sont passées dans les élections de 2010. Toutefois, il se dit prêt, comme c’était le cas lors de ses élections comme député puis comme sénateur, précisant qu’il peut y avoir une sorte de retour de l’ascenseur. Etant membre d’un groupe appelé Tètkole pou Ayiti, le sénateur de l’Ouest affirme qu’il va mettre les pieds dans l’eau pour faire campagne pour ses candidats. Son collègue du Nord, Jean Baptiste Bien-Aimé pour sa part croit fermement que les élections n’auront pas lieu cette année. « Bien que le Conseil électoral ait fait des efforts pour démarrer le processus, il y a cependant des indices prouvant que la tenue des élections cette année n’est pas une ferme garantie », a déclaré le farouche opposant au pouvoir en place. Si nombreux sont les secteurs qui expriment leur doute concernant la réalisation des élections en 2015, le CEP quant à lui a déjà franchi plusieurs étapes dans le processus électoral. Les partis agréés ont déjà leur numéro de campagne et les inscriptions pour les sénateurs et députés sont déjà lancées depuis le lundi06 avril. MJ/Radio Métropole Haïti