Signature d’un accord pour renforcer la coopération dans la lutte contre la drogue

Les présidents haïtien, René Préval ; colombien, Álvaro Uribe, et dominicain, Leonel Fernández, ont signé hier un accord qui permettra de combiner les efforts de leurs pays pour passer de la parole aux actes afin de lutter contre le trafic de la drogue.Le président Préval a précisé qu’il s’agit de déclarer une troisième guerre mondiale contre le narcotrafic, alors que son homologue colombien expliquait qu’aucun pays ne pourra seul éradiquer le trafic des stupéfiants. » Il est nécessaire que tous les pays consommateurs et producteurs déclarent la troisième guerre mondiale pour combattre le trafic de la drogue qui est la source de beaucoup de souffrances dans nos sociétés « , a souligné le président haïtien.René Préval a indiqué que le narcotrafic entraîne la corruption des fonctionnaires, des militaires ainsi que des hommes politiques, précisant qu’il faut combattre le trafic de la drogue tout en respectant les droits humains des citoyens de chaque pays.Le trafic de la drogue représente « une grande menace pour la stabilité de nos pays », a pour sa part déclaré le président dominicain Leonel Fernandez.L’objectif de la rencontre est « d’attirer l’attention sur la grande menace pour la stabilité, la démocratie et la sécurité de nos peuples » que représente la prolifération de ce trafic dans la région, a précisé M. Fernandez. Comme d’autres dirigeants, le président dominicain a déploré une diminution des mesures des Etats-Unis, premier consommateur de la drogue produite en Amérique latine, contre le trafic de stupéfiants dans la région. »Le Département de la Défense a axé sa lutte sur l’Afghanistan et l’Irak et il y a eu une diminution du budget (anti-drogue) c’est pour cela que nous assistons à un accroissement du trafic, des crimes violents et de l’instabilité », a estimé M. Fernandez.Selon lui, les Etats-Unis ont réduit de plus de 60% leur surveillance des Caraïbes, en affectant moins de bateaux, d’avions et d’hélicoptères à la détection et à la poursuite des trafiquants.De son coté, le secrétaire général de l’OEA a indiqué que le trafic de la drogue constitue un obstacle pour le plein épanouissement d’un état de droit, de la sécurité, de la démocratie et du développement des pays.

Publicité