Singapour : l’efficacité du leadership , un exemple pour Haiti

Qu’est-ce qui a permis à Singapour, depuis son indépendance en 1965, de se développer rapidement jusqu’à devenir l’un des plus importants points pour le commerce en Asie? En dépit des désavantages inhérents à une petite économie et un manque de ressources naturelles, qu’est-ce qui a fait de Singapour l’une des meilleures destinations d’affaires attirant des milliers d’investisseurs de par le monde jusqu’à devenir le 4ème pays avec l’économie la plus compétitive dépassant même les Etats-Unis? Tous les intellectuels interrogés aboutissent à la même conclusion : le leadership! . Plusieurs professeurs d’université, que ce soient les Dr. Tony Chi, Billy Chiang ou l’avocat Lum Pak Meng, tous reconnaissent que Singapour ne serait pas là où il est aujourd’hui sans le leadership efficace de l’ancien premier ministre Lee Kwan Yew . Selon le Dr. Freddie Liew, professeur d’intégrité, Singapour a été chanceux d’avoir été dirigé depuis 1965 par des leaders dotés de bonnes intentions d’édifier une nation basée sur l’honnêteté, de donner aux citoyens l’opportunité de réussite, d’études ou de formation individuelle. Il croit également que la politique pratiquée par les leaders a contribué à inspirer les citoyens vers des actions utiles à la collectivité et conformément aux besoins de la nation. Le Dr. Liew est reconnaissant envers les gouvernements précédents de Singapour qui ont cherché plusieurs opportunités permettant à chaque génération de percer et d’appliquer la discipline de la nation. Selon lui, cela est dû à un travail ardu, à beaucoup de sacrifices et d’efforts démontrés par les leaders du pays qui ont tracé le bon exemple. «On ne devient pas leaders du jour au lendemain et on ne peut acheter le leadership», affirme le Dr. Liew. « Certaines activités peuvent démontrer le genre de leadership appliqué par un dirigeant, par exemple s’il se consacre à travailler pour le bien-être des autres, s’il se soucie de donner une meilleure qualité de vie à la population, etc. Le leadership pratiqué par quelqu’un dépend de ses aspirations, ses objectifs dans la vie, ses systèmes de valeurs et son comportement. Le leader doit travailler dans l’intérêt de la collectivité et non pas dans ses intérêts personnels », conclut le Dr. Freddie Liew . Dans son dernier livre intitulé : « From the Third world to First, the Singapore story » (Singapour : du Tiers-Monde à la première place), le père du Singapour moderne, Lee Kwan Yew, indique que « l’avenir du pays est plein de promesses. La société industrielle trace la voie qui sera basée évidemment sur le savoir. La différence dans le monde sera établie parmi les nations dotées de la connaissance et celles qui ne l’ont pas. Singapour doit apprendre à faire partie de ce monde basé sur le savoir pour pouvoir maintenir le succès dans le futur ». Cependant, poursuit M. Lee Kwan Yew, Singapour a toutes les chances de ne pas faillir si les leaders continuent d’appliquer les principes de base qui ont aidé la nation à progresser, tels que : la cohésion sociale à travers le partage des bénéfices du progrès; les opportunités égales pour tous et le mérite et enfin, la personne la plus qualifiée à la place qu’il faut, plus particulièrement comme leaders dans le gouvernement ». Joël Lorquet

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