Le lundi 16 septembre 2002 l’ONG Canadienne CECI et l’Organisation de l’Organisation Féministe Haitienne SOFA et d’autres secteurs impliqués dans ce domaine ont lancé trois (3) journées d’échanges sur le thème de la violence aux femmes . Cette rencontre a pour but d’harmoniser les différentes interventions en cours dans le secteur de la lutte contre la violence faite aux femmes tant sur le plan médical que juridique. Selon l’une des responsables de la SOFA , Mme Carol Jacob, ce séminaire réunit notamment des représentants de la justice , de la police et de la santé. L’organisation féministe “Solidarite Fanm Ayisyen” (SOFA) avait lancé le jeudi 18 juillet 2002, une campagne contre la violence faite aux femmes à l’occasion de son 15ème anniversaire, le 25 novembre prochain. La SOFA entendait ainsi encourager les victimes à dénoncer leurs bourreaux. “Nommer les agresseurs”, tel a été le thème de cette campagne de dénonciation des cas de violence exercée sur les femmes. A compter de ce 18 juillet, les femmes victimes de violence sont attendues aux différents centres d’accueil de la SOFA à travers le pays. Les dirigeants de la SOFA comptaient collecter volontairement les noms des agresseurs de certaines femmes en signe de protestation aux pratiques de violence. Ce serait aussi un moyen symbolique pour les victimes de se faire entendre par les autorités du pays. Pendant quatre (4) mois d’activités ponctuées notamment de débats et de conférences pour commémorer ses 15 ans de lutte, la SOFA va renforcer la mobilisation en vue d’éliminer la violence faite aux femmes dans notre société. Le lancement de cette campagne a été marqué, le jeudi 18 juillet 2002, par une conférence-débat sous le thème » regards croisés sur les pratiques et approches des femmes européennes, américaines et canadienne en intervention sur les violences faites aux femmes ». Une étude publiée par la SOFA a révèlé que 80% des femmes haïtiennes sont victimes de violence physique, psychologique et autres. Cette enquête menée au cours de cette année sur un échantillonage de femmes de quatre (4) départements du pays (l’Ouest, Grand-Anse, l’Artibonite et Sud-Est) a démontré que le viol est le cas de violence le plus répandu dans le pays tandis que l’inceste très souvent non révélé commence à gagner du terrain.
SOFA et CECI luttent contre la violence faite aux femmes
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