Le sommet de 19 pays latino-américains (G-Rio) s’est achevé vendredi à Rio sur une déclaration appelant à la stabilisation de la situation en Haïti et demandant plus de souplesse au Fonds Monétaire International (FMI). La déclaration finale du XVIIIème Sommet du Groupe de Rio (GRio), unique mécanisme de consultations politiques de la région, considère qu’Haïti est « une préoccupation majeure » pour les participants et appelle à la « stabilisation politique et la réconciliation de la société haïtienne ». Les présidents latino-américains et des Caraïbes réunis jeudi et vendredi à Rio se sont engagés à intervenir pour que les aides finanicères à Haïti se concrétisent et que les effectifs de la mission de stabilisation de l’Onu (Minustah) dirigée par le Brésil, atteignent les 6.000 effectifs prévus. Aujourd’hui, elle n’en compte que quelque 3.000.Dans leur déclaration finale, les présidents ont d’autre part demandé plus de souplesse au FMI « dans sa façon de comptabiliser les dépenses » pour que les pays aient « plus de place dans le budget pour les dépenses sociales, les projets et programmes de lutte contre la faim ». En revanche, les latino-américains se sont engagés à mieux « définir et respecter les engagements sociaux à court et moyen terme ».Un groupe de présidents de la région, coordonné par l’Argentine, a été chargé de suivre cette demande auprès du FMI, de la banque mondiale et de la banque interaméricaine de développement (BID).Au niveau politique, la déclaration appelle à « renforcer le multilatéralisme pour résoudre et traiter de façon concrète les problèmes du calendrier mondial ». C’est pourquoi, les pays latino-américains réclament une « réforme intégrale » de l’ONU, « particulièrement pour que l’Assemblée générale, le Conseil de sécurité et le conseil économique et social, restructurés, plus efficaces, plus démocratiques, plus représentatifs et plus transparents puissent prévenir l’apparition de situations qui menacent la paix ».Elle fait également une allusion à l’Organisation des Etats Américains (OEA), dont le secrétaire général, Miguel Angel Rodriguez, a dû démissioner après avoir été accusé de corruption. Sans mentionner cette situation, les présidents ont appelé à « entamer un processus de consultation pour élire, au plus vite, un nouveau secrétaire général ». Sur le plan économique, la déclaration du GRio rappelle que « la consolidation de l’ordre institutionnel démocratique et la gouvernabilité démocratique requièrent une croissance avec plus d’équité et de bien-être social ». Le prochain sommet aura lieu en Argentine l’année prochaine et la Guyane a proposé d’en être le pays hôte en 2006. AFP
Sommet latino-américain : Haïti et FMI au centre de la déclaration finale
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