Le limogeage de deux commissaires du gouvernement de Port-au-Prince en deux mois témoigne de l’instabilité qui caractérise cette période de transition.Sonnel Jean François, installé dans ses fonctions le 1 juillet en remplacement de Harycidas Auguste, a été révoqué par le Premier Ministre Jean Max Bellerive le 31 août. M. Bellerive, qui occupe dans le même temps deux postes ministériels, avait exprimé publiquement son désaccord avec le chef du Parquet lors de l’audition du ministre de l’intérieur dans le dossier de corruption au profit d’une vingtaine de parlementaires. Le Sénat, contrôlé par l’Inité avait envisagé de convoquer M. Bellerive accompagné du chef du Parquet en vue de fournir des explications autour de cette affaire.Le ministre Paul Antoine Bien Aimé avait attiré l’attention sur le caractère illégal de la convocation d’un ministre par un commissaire du gouvernement. Toutefois c’est le brulant dossier du commissaire Varnel Lacroix qui allait précipiter le renvoi de M. Jean François.L’ex commissaire de police de Pétion ville a été écroué par le chef du Parquet après son audition mercredi soir.Cette incarcération aurait provoqué des remous au sein de l’institution policière. Accusés d’implication dans l’assassinat de Serge Démosthène, M. Lacroix et 5 autres policiers étaient l’objet d’une enquête administrative de la l’Inspection générale de la PNH.Le rapport de l’Inspection générale a recommandé le renvoi de M. Lacroix de l’institution policière.Cependant la diffusion du rapport dans les medias aurait déplu à certaines autorités policières. Cette même affaire avait provoqué le départ du commissaire Harycidas Auguste, accusé d’avoir assisté aux mauvais traitements infligés à M. Démosthène. LLM / radio Métropole Haïti