Le président de la chambre des députés, Stevenson Jacques Timoléon, a jeté un pavé dans la mare en refusant de signer l’accord résultant du dialogue inter haïtien. Le document a été paraphé vendredi dernier par le chef de l’État, Michel Martelly pour l’Exécutif, le sénateur Steven Benoît pour le Sénat et les mandataires des dirigeants des partis politiques. M. Timoléon, réputé proche du chef de l’État, a indiqué qu’il entend consulter l’assemblée des députés afin d’obtenir leur feu vert. Cependant cette éventualité est considérée comme peu probable par le premier secrétaire de la chambre basse, Abel Descolines, pour qui l’approbation de la conférence des présidents des commissions permanente peut suffire. M. Descolines donne l’assurance que le président de la Chambre des députés signera l’accord d’El Rancho qui trace la voie vers l’organisation des élections le 26 octobre 2014. Le président de la chambre basse rechigne à parapher le document arguant que cette institution n’avait pas été traitée avec égard par la conférence épiscopale.Il dénonce entre autres des invitations tardives aux séances de travail. Le bloc supportant le bureau de la chambre des députés constitue la majorité présidentielle. Entretemps, le président du bloc minoritaire « Parlementaires pour le renforcement Institutionnel » (PRI), Sadrac Dieudonné, exhorte le président de la Chambre des députés à ne pas fléchir. »La Chambre basse n’a pas été saisie régulièrement et nous contesterons son droit de signer le document », a martelé M. Dieudonné. Le député des Gonaïves annonce que son bloc mettra en branle une véritable révolte si le président Timoléon se ravise et signe le document sans la sanction de l’assemblée. LLM / radio Métropole Haïti