
Le procès de l’ex directeur de l’Office National Assurance (ONA), Sandro Joseph, a été suspendu hier en raison de la décision du juge Al Duniel Dimanche de se déporter de l’affaire.Le magistrat a pris cette décision sur requête de maitre Edwin Cock, avocat de M. Joseph.Il a fait valoir que son client ne se sent pas en confiance par rapport au magistrat. La requête de la défense a été appuyée par le ministère publique représenté par le chef du Parquet de Port-au-Prince, Danton Leger. Le juge Dimanche a fait valoir que sa décision est motivée par le souci de favoriser le triomphe de la justice.Il a également précisé qu’il a toujours adopté une position médiane dans le cadre de cette affaire. Sandro Joseph, accusé de détournement de fonds, faux et usage de faux et association de malfaiteurs, sera à nouveau incarcéré en attendant la reprise du procès.Le doyen du tribunal de première instance de Port-au-Prince devra transmettre le dossier à un autre magistrat. D’anciens parlementaires et des officiels du gouvernement présents à l’audience n’ont pas été auditionnés par le magistrat. L’ex ministre des affaires sociales, Gerald Germain, assure qu’il s’était présenté afin de fournir des explications sur le dossier.Il soutient que la décision du magistrat de se déporter ne signifie nullement la fin du dossier. M. Germain se dit prêt à répondre à n’importe quel moment à une invitation d’un magistrat. Le ministre de l’éducation nationale Jean Beauvoir Dorson ainsi que les ex députés Ogline Pierre, Dort Pressoir et Jean David Geneste avaient également répondu à l’invitation du magistrat. Le juriste Samuel Madistin, avocat des ex parlementaires, a fait valoir qu’ils ne sont pas impliqués dans le dossier.Il soutient que les ex députés, qui avaient obtenu une subvention de l’ONA en 2007, devraient à titre d’informateurs confirmé la réception de ce montant. LLM / radio Métropole Haïti